COMIT� DE LA S�CURIT� ALIMENTAIRE MONDIALE

Vingt-quatri�me session

Rome, 2-5 juin 1998

RAPPORT SUR LA MISE EN OEUVRE DU PLAN D’ACTION DU SOMMET MONDIAL DE L’ALIMENTATION

 

 


 

I. INTRODUCTION

1. Lors de sa vingt-troisi�me session, le Comit� de la s�curit� alimentaire mondiale (CSA) a rappel� que le Sommet mondial de l'alimentation (SMA) lui avait confi� la fonction critique d'assurer le suivi de l'ex�cution du Plan d'action et des progr�s r�alis�s vers l'objectif de r�duire au minimum de moiti� le nombre de personnes actuellement sous-aliment�es dans le monde d'ici l'an 2015 au plus tard. Le Comit� est convenu d'une proc�dure provisoire d'�tablissement de rapports pour l'ann�e 1997, s'appuyant sur les propositions suivantes:

2. Suite � la d�cision du Comit�, les gouvernements de tous les pays qui avaient particip� au Sommet ont �t� invit�s � faire rapport sur les mesures prises au cours de l'ann�e 1997 pour la mise en oeuvre du Plan d'action, en suivant les lignes directrices ci-dessus d�finies par le Comit�. Il leur a �t� demand� de remettre ces rapports avant le 31 janvier 1998. Une demande semblable a �galement �t� transmise � toutes les institutions du syst�me des Nations Unies, organisations internationales et instances r�gionales et sous-r�gionales pertinentes.

3. Au 31 mars 1998, les rapports [ Les textes complets de tous les rapports re�us pourront �tre consult�s par les d�l�gu�s, dans leur pr�sentation et leur langue originales, dans un nombre limit� d'exemplaires dans le cadre du document CFS 98/Inf. 11.] de 68 pays et de la Commission europ�enne, de 14 institutions du syst�me des Nations Unies, de 13 organisations internationales et de six organismes r�gionaux avaient �t� re�us, comme l'indiquent les annexes I et II ci-jointes. Le pr�sent document a �t� pr�par� � partir des renseignements contenus dans ces rapports. Il suit la structure du Plan d'action, en faisant la synth�se des actions signal�es dans les rapports par les diff�rents gouvernements et institutions au regard de chaque objectif.

II. FAITS SAILLANTS ET PRINCIPALES QUESTIONS SOULEV�ES

4. De nombreux pays ayant fait rapport ont fait �tat des principaux probl�mes �prouv�s et des principaux objectifs vis�s dans la mise en oeuvre du Plan d'action. L'ins�curit� alimentaire, qui affecte de larges segments ou groupes sp�cifiques de population, est mentionn�e par de nombreux pays en d�veloppement, qui ont mis fr�quemment l'accent sur le d�ficit alimentaire croissant et/ou l'instabilit� de la production vivri�re. Les cas de d�nutrition et de malnutrition, qui touchent particuli�rement les enfants mais �galement les adultes, sont document�s, m�me lorsque la situation de la s�curit� alimentaire est dans l’ensemble satisfaisante. La pauvret� est universellement consid�r�e comme une cause principale de l'ins�curit� alimentaire au niveau des m�nages et une large place est faite au d�veloppement humain, principalement par l'�ducation et l'am�lioration de l'�tat de sant�. Les conflits, les situations d'ins�curit� et les catastrophes naturelles sont �galement mentionn�s. Plusieurs pays soulignent la n�cessit� d'adopter des politiques macro�conomiques rationnelles et de tirer parti des �changes internationaux; le d�veloppement durable de l'agriculture et de la production vivri�re est consid�r� presque unanimement comme un objectif essentiel, souvent li� au d�veloppement du secteur agroalimentaire. L'intensification de la production et sa diversification, notamment en faveur de la production animale et halieutique, sont au nombre des objectifs vis�s. L'accent est mis sur l'am�lioration de la productivit� en faveur des pauvres et sur la durabilit� environnementale, ce qui suppose les initiatives suivantes: recherche et diffusion des technologies, acc�s facilit� � la terre, aux intrants et au cr�dit, meilleure utilisation des terres, mobilisation des ressources hydriques et ma�trise de l'eau. Dans la cha�ne alimentaire, la commercialisation, la qualit� et l'innocuit� des aliments et l'am�lioration de la transformation sont des pr�occupations fr�quemment cit�es. La d�centralisation et le d�veloppement des infrastructures rurales figurent �galement au premier rang des questions soulev�es dans les rapports.

5. Compte tenu de ce qui pr�c�de, le Comit� pourrait envisager de prendre en consid�ration certains th�mes g�n�raux choisis parmi les suggestions suivantes:

III. PROGR�S DE L'EX�CUTION PAR RAPPORT � CHAQUE OBJECTIF DU PLAN D'ACTION

6. Il convient de souligner que tous les rapports n'ont pas abord� chaque aspect du Plan d'action, m�me si leur couverture a �t� souvent tr�s compl�te. Le fait qu'un pays n'ait pas fait rapport sur un aspect particulier ne signifie pas forc�ment qu'il n'a pris aucune mesure dans ce domaine. Les noms de pays cit�s en regard de certaines actions, politiques ou programmes sp�cifiques dans le document sont fournis uniquement � titre d'exemple et on ne doit pas en conclure que d'autres pays n'ont pas adopt� des actions, politiques et programmes similaires. Les exemples fournis visent essentiellement � rendre compte de la diversit� des mesures prises et ne repr�sentent pas forc�ment les domaines d'intervention prioritaires des pays mentionn�s.

Engagement Un:
Nous assurerons un environnement politique, social et �conomique propice, visant � instaurer les meilleures conditions pour l'�radication de la pauvret� et le maintien d'une paix durable, fond� sur la pleine participation des hommes et des femmes sur un pied d'�galit�, particuli�rement favorable � la s�curit� alimentaire pour tous.

Objectif 1.1: Emp�cher et r�soudre les conflits de mani�re pacifique et cr�er un environnement politique stable fond� sur le respect de tous les droits de l'�tre humain et de ses libert�s fondamentales, sur la d�mocratie, un cadre juridique transparent et efficace, la transparence et la responsabilit� dans la conduite des affaires dans toutes les institutions nationales et internationales, publiques et priv�es, et sur une participation effective et �quitable de tous, � tous les niveaux, aux d�cisions et aux actions affectant leur s�curit� alimentaire.

7. Le r�glement pacifique des conflits est abord� dans les rapports de pays de toutes les r�gions. Plusieurs pays sortent d'un conflit interne et certains sont encore � la recherche d'un r�glement: ceci constitue, par exemple, le th�me principal du rapport de la R�publique centrafricaine. La r�organisation post-conflit s'effectue par des moyens vari�s, comme l'indemnisation des victimes (Ha�ti) ou l'appui au d�veloppement des zones touch�es (Philippines). Les mesures de pr�vention utilis�es pour d�samorcer les tensions sociales comprennent les politiques fonci�res (Antigua-et-Barbuda, B�nin), les organismes consultatifs (Colombie, Zambie) et le recours aux structures traditionnelles (Y�men).

8. A l'�chelon international, et en particulier au plan sous-r�gional, le r�le de la diplomatie coop�rative et de l'engagement � r�soudre pacifiquement ou � pr�venir les diff�rends est largement r�affirm�, avec des exemples de recours � la Cour internationale de justice ou � d'autres m�canismes internationaux de m�diation. Le Bangladesh et l'Inde ont conclu un trait� d'une dur�e de trente ans pour le partage de certaines ressources en eau. Plusieurs pays, d�velopp�s et en d�veloppement, font �galement mention de leur appui aux efforts de recherche de la paix, de leur participation � des interventions internationales et de l'aide fournie dans des situations de conflit, le r�le sp�cifique de l'Organisation des Nations Unies �tant soulign� � plusieurs reprises.

9. Les rapports font largement �tat de dispositions constitutionnelles et juridiques pour un environnement politique stable et l'affirmation des droits de l'homme; plusieurs pays indiquent les mesures prises r�cemment ou envisag�es pour renforcer ces dispositions, notamment par le biais de r�formes constitutionnelles. La primaut� de la d�mocratie est largement affirm�e et plusieurs exemples d'�lections parlementaires ou pr�sidentielles qui se sont tenues r�cemment ou qui sont pr�vues dans un avenir proche montrent que la d�mocratie a �t� renforc�e ou r�tablie, notamment dans des situations post-conflit.

10. Les rapports signalent les am�liorations apport�es aux syst�mes judiciaire, juridique et ex�cutif, y compris les efforts pour r�tablir des structures d�mantel�es (Lib�ria). Ces mesures peuvent entra�ner une augmentation des affectations budg�taires et du personnel (R�publique dominicaine).

11. Le souci de transparence et de rigueur dans la conduite des affaires publiques se traduit dans de nombreux pays par des mesures telles que: am�lioration de la justice administrative et des tribunaux de faillite, r�glementation de la police et des services de s�curit�, lutte contre la corruption, la contrebande et le trafic de stup�fiants, aionsi que des campagnes de sensibilisation du public ou adoption de codes d'�thique pour les ministres et les parlementaires (Zambie). La r�forme et le renouvellement de la fonction publique contribuent � r�tablir la primaut� du droit.

12. La d�centralisation et le renforcement des collectivit�s territoriales constituent fr�quemment des �l�ments du renouvellement de l'�tat. Les rapports mentionnent le resserrement des partenariats avec les organisations de la soci�t� civile et les approches participatives, allant de la planification � l'�chelon national � la mise au point de microprojets faisant souvent une large place aux organisations d'agriculteurs.

13. Certains rapports de pays d�velopp�s (Canada, Norv�ge) offrent des exemples de participation des minorit�s � l'�laboration des politiques qui les touchent directement ou de droits exclusifs accord�s � leurs activit�s traditionnelles. Les pays d�velopp�s s'accordent � faire de la paix, de la promotion des droits de l'homme, de la promotion de la vie d�mocratique et de la bonne conduite des affaires publiques (en soulignant fr�quemment le r�le de la d�centralisation) des �l�ments essentiels de leurs objectifs et de leur action en mati�re de coop�ration internationale.

Contribuer � am�liorer la conduite des affaires publiques

Les donn�es d'exp�rience recueillies par le PNUD [ Les noms complets des organisations et les sigles figurent � l'annexe III.] prouvent que le d�veloppement durable passe par une bonne conduite des affaires publiques et par la d�volution de pouvoirs aux populations. En 1997, la moiti� environ des fonds affect�s par le PNUD aux programmes est all�e � la conduite des affaires publiques.

Objectif 1.2: Assurer des conditions �conomiques stables et mettre en oeuvre des strat�gies de d�veloppement qui encouragent pleinement les initiatives priv�es et publiques, individuelles et collectives en faveur d'un d�veloppement �conomique et social durable et �quitable, int�grant aussi les pr�occupations en mati�re de population et d'environnement.

14. De nombreux pays en d�veloppement ont fait mention de politiques destin�es � assurer une croissance �conomique stable, vec des r�sultats souvent concluants ou encourageants, o� l’accent est g�n�ralement mis sur la r�forme budg�taire dans une perspective de durabilit�. Les exemples de strat�gie de d�veloppement sectoriel les plus fr�quents concernent l'agriculture et le d�veloppement rural, mais le r�le d'une politique industrielle (Jama�que) et du commerce international est �galement reconnu, la comp�titivit� mondiale �tant parfois soulign�e (Philippines). La d�r�glementation, la lib�ralisation, la privatisation comptent au nombre des mesures les plus r�pandues pour stimuler le d�veloppement du secteur priv�, certains pays en transition devant encore proc�der � des ajustements de leurs m�canismes juridiques. Le r�le des petites et moyennes entreprises est souvent mis en relief. Le dialogue avec le secteur priv�, les groupes d'int�r�t ou les repr�sentants du monde rural peut se traduire par des Accords de comp�titivit� sectorielle (Colombie) ou par un partenariat social dans le cas de la politique industrielle (Jama�que). Pour assurer une plus grande transparence, des codes des investissements et du commerce sont en cours de pr�paration.

15. C'est principalement en regard de l'Engagement Deux que les mesures d'am�lioration de l'�quit� et de lutte contre la pauvret� sont mentionn�es. Certains pays fournissent �galement des renseignements sur les mesures dans le domaine de la population, qui font partie int�grante de la politique anti-pauvret� du Bangladesh. Les politiques d�mographiques, parfois tr�s anciennes comme en Tunisie, sont graduellement int�gr�es au cadre juridique et institutionnel, comme en t�moignent les exemples de plans nationaux de population qui renvoient � la Quatri�me CIPD.

16. Les pays d�velopp�s continuent d'appliquer des politiques anti-inflationnistes, ax�es sur la croissance durable, visant � r�sorber le ch�mage parfois �lev� et � am�liorer l'inclusion sociale. Ces politiques sont examin�es et analys�es par l'OCDE. Les politiques de coop�ration des pays donateurs appuient le d�veloppement �conomique durable et les mesures de lutte contre la pauvret� des pays en d�veloppement en int�grant les pr�occupations en mati�re de population et d'environnement.

17. Le FMI fournit des avis de politique g�n�rale et une aide � la balance des paiements pour la gestion macro�conomique, en coop�ration avec la Banque mondiale en ce qui concerne les politiques sectorielles. La collaboration du PNUD avec les organisations de la soci�t� civile, renforc�e en 1997, vise � mettre en place dans les pays une capacit� de lutte contre la pauvret� et le Programme appuie le d�veloppement du secteur priv� dans les cinq r�gions. "D�veloppement rural: de la vision � l'action" constitue une des contributions de la Banque mondiale aux objectifs du Sommet mondial et la Banque participe � la coalition d'organisations de la soci�t� civile promue par le FIDA. Dans le cadre du suivi du Sommet mondial et de la Conf�rence internationale sur la nutrition, l'OMS et la FAO apportent leur appui aux plans et politiques nationaux en mati�re d'alimentation et de nutrition, en cours d’adoption ou de renforcement dans 106 pays. Le Secr�tariat du Commonwealth et le Club du Sahel pr�nent des politiques saines dans le cadre d'un dialogue Nord-Sud. L'UEMAO encourage l'instauration d'un cadre �conomique stable dans ses pays membres, en mettant l'accent sur le r�le fondamental du d�veloppement agricole.

Objectif 1.3: Assurer l'�galit� entre les sexes et la d�volution de pouvoirs aux femmes.

18. Des dispositions constitutionnelles et juridiques garantissant des droits �gaux pour les femmes et interdisant la discrimination en fonction du sexe ont �t� adopt�es dans de nombreux pays en d�veloppement et Cuba estime, par exemple, que la r�alisation de cet objectif est garantie. Le Bangladesh a ratifi� la Convention sur l'�limination de toutes les formes de discrimination � l'�gard des femmes. Toutefois, certains rapports font �tat de la persistance d'obstacles juridiques et pratiques pour les femmes et d'autres r�formes devront �tre entreprises notamment du code civil, du droit familial, du code de l'agriculture et du r�gime foncier. La violence contre les femmes est mentionn�e dans les rapports de la R�publique dominicaine, d'Ha�ti, du Pakistan (o� des centres d'accueil pour les femmes en difficult� ont �t� cr��s), du Venezuela (loi contre la violence intrafamiliale). Certains pays signalent une participation accrue des femmes � des fonctions minist�rielles ou parlementaires ou � des �chelons �lev�s de la fonction publique. En Erythr�e, 30 pour cent au moins des membres des conseils de village doivent �tre des femmes.

19. Dans plusieurs pays, la parit� entre les sexes est pleinement int�gr�e aux politiques nationales ou sectorielles, tandis que des plans d'action sp�cifiques sont en train d'�tre lanc�s (par exemple, le Plan de lutte contre la pauvret� des femmes 1997-2001 en Ha�ti; la nouvelle politique de la famille en Mauritanie et au Maroc; le Deuxi�me plan national d'action 1997-2001 au S�n�gal; le Plan 2000 pour les femmes au Viet Nam; l'avant-projet de politique d'�galit� des sexes en Zambie, etc.). Des minist�res sp�cialis�s, dont certains sont de cr�ation r�cente, donnent l'impulsion � ces mesures tandis que des organismes consultatifs et des unit�s administratives conduisent des actions d'orientation, de formation, de sensibilisation et de suivi.

20. Certaines interventions encouragent l'�ducation et le perfectionnement professionnel pour les femmes, notamment pour les rurales (agriculture, artisanat, �conomie m�nag�re, sant�). Les autres mesures mentionn�es comprennent: la vulgarisation agricole pour les femmes; les technologies adapt�es aux femmes (Malawi); l'acc�s aux ressources productives, au cr�dit, aux prestations de l'�tat; l'appui � la participation des femmes � la vie �conomique, les associations de femmes rurales, les coop�ratives, les r�seaux et les projets communautaires. La R�publique dominicaine donne un exemple d'un programme pour la conservation et l'utilisation durable des ressources phytog�n�tiques par les femmes.

21. Quelques rapports seulement abordent la question de la ventilation des donn�es par sexe et la dimension intrafamiliale de certains probl�mes: c'est le cas de la R�publique dominicaine, de l'Erythr�e, de la Jama�que ou de la Tunisie o� des donn�es provenant de diff�rents secteurs sont disponibles et o� un centre d'information et de recherche sur les femmes (CREDIF) a �t� cr��.

22. Les pays d�velopp�s font une large place � leurs engagements � l'�chelon national et international en faveur de l'�galit� des sexes et des recommandations de la Conf�rence de Beijing. Le Canada a multipli� les initiatives internationales dans ce domaine, notamment en mati�re de violence contre les femmes. Le Parlement europ�en demande que l'ann�e 1999 soit d�clar�e "Ann�e europ�enne contre la violence faite aux femmes". Les pays donateurs font de la promotion de l'�galit� entre les sexes un �l�ment de leur politique �trang�re et de leur coop�ration pour le d�veloppement et le Royaume-Uni rend compte des mesures adopt�es en 1997 pour l'�mancipation des femmes.

23. Le CIAT coordonne un programme mondial relevant du GCRAI; il s’agit de recherche participative sur la probl�matique homme/femme. L'appui des organisations internationales � cet objectif s'est traduit notamment par le Symposium r�gional pour l'Afrique du Secr�tariat du Commonwealth, le Programme d'int�gration des femmes au d�veloppement de la FAO, la priorit� accord�e par l'UNESCO � l'�ducation des filles et des femmes, les engagements pris � Beijing par le PAM en faveur des femmes, les principes directeurs de l'OMS pour la dynamique des m�nages en mati�re de s�curit� alimentaire et nutritionnelle. Le PNUD consacre 20 pour cent de ses programmes mondiaux et r�gionaux � l'�galit� entre les sexes et a mis en place un m�canisme pour favoriser les interventions dans ce domaine � l'�chelon des pays.

Objectif 1.4: Encourager la solidarit� nationale et procurer des chances �gales � tous, � tous les niveaux, dans la vie politique, �conomique et sociale, particuli�rement en ce qui concerne les groupes et personnes vuln�rables et d�favoris�s.

24. Plusieurs pays en d�veloppement font de la solidarit� nationale un principe fondamental. Les actions signal�es en regard de l'Engagement Deux ne sont pas r�p�t�es ici.

25. L'ampleur des investissements dans la mise en valeur des ressources humaines, principalement pour l'enseignement primaire et les soins de sant�, est soulign�e. Certains pays font �tat de dispositions constitutionnelles et de mesures prises contre diff�rentes formes de discrimination, par exemple en ce qui concerne les peuples indig�nes. La protection des groupes vuln�rables et d�favoris�s (les personnes �g�es, les handicap�s, outre les femmes et les enfants) est parfois �galement inscrite dans la Constitution (Cuba, Ghana). En Turquie, l'emploi des handicap�s et des d�tenus est r�gi par des textes de lois et des mesures ont �t� adopt�es pour am�liorer les conditions de travail des handicap�s. La pauvret� urbaine n'est abord�e que dans quelques rapports, notamment dans celui du Maroc, o� un vaste programme d'�limination des bidonvilles et des logements insalubres contribue au d�veloppement des ressources humaines.

26. La protection des enfants et des m�res est pr�vue dans les plans nationaux d'action (Cameroun, Togo); dans la loi de 1995 et dans les statuts du Conseil de l'enfance en Tunisie; dans les programmes, administr�s en collaboration avec des �glises et des ONG, pour les enfants en difficult� et les enfants des rues en R�publique dominicaine; dans les programmes d'alimentation scolaire; dans les centres de d�veloppement de l'enfance mis en place dans toutes les communaut�s en Tha�lande. L'allaitement maternel est mentionn� dans quelques rapports (Nicaragua, Tha�lande, Venezuela). En 1997, le Togo a ratifi� la convention de 1990 sur les enfants adopt�s.

27. Quelques actions en faveur des jeunes sont signal�es, notamment une conf�rence de la jeunesse organis�e en Tunisie en 1996; des actions de promotion des jeunes dans l'agriculture en R�publique dominicaine (auxquelles 259 associations rurales ont particip� en 1997), au Ghana et au Nig�ria; la cr�ation d'un m�canisme de cr�dit pour les jeunes entrepreneurs � Trinit�-et-Tobago.

28. Les pays d�velopp�s se sont dot�s de m�canismes nationaux pour garantir l'�galit� des chances, prot�ger les pauvres et les groupes vuln�rables par le biais de lois, de r�glements, de prestations et de programmes sociaux ("revenu minimum d'insertion" en France) et pour �liminer la discrimination. Plusieurs pays s'attaquent en particulier � la discrimination raciale. L'ann�e 1997 a �t� l'Ann�e europ�enne contre le racisme et la x�nophobie". Les rapports contiennent �galement des exemples d'interventions et d'institutions nationales destin�es � aider les jeunes � trouver leur place dans la soci�t� (R�publique tch�que, Italie).

29. Au plan international et dans le cadre de la coop�ration pour le d�veloppement, les pays d�velopp�s soulignent la constance de leur appui aux diff�rentes conf�rences internationales pertinentes, notamment le Sommet du d�veloppement social. La l�gislation de la Suisse dirige l'aide vers les groupes les plus d�favoris�s. La Norv�ge poursuit l'objectif 20/20 du Sommet du d�veloppement social.

30. Le FMI mentionne des am�liorations des d�penses sociales des pays en d�veloppement � faible revenu gr�ce aux r�formes appuy�es par la FASR. L'UNESCO et l'OMS soulignent la priorit� accord�e aux enfants et aux groupes vuln�rables dans leurs programmes.

Engagement Deux
Nous mettrons en oeuvre des politiques visant � �radiquer la pauvret� et l'in�galit� et � am�liorer l'acc�s physique et �conomique de tous, � tout moment, � une alimentation suffisante, ad�quate du point de vue nutritionnel et sanitaire, et son utilisation efficace.

Objectif 2.1: Poursuivre l'�radication de la pauvret�, tant dans les villes que dans les campagnes, et la s�curit� alimentaire durable pour tous en tant que priorit�s politiques et favoriser, par des politiques nationales rationnelles des emplois s�rs et r�mun�rateurs et un acc�s �quitable et �gal aux ressources productives telles que terres, eau et cr�dit, pour accro�tre au maximum les revenus des pauvres.

31. De nombreux pays en d�veloppement signalent que l'�radication de la pauvret� et la s�curit� alimentaire durable pour tous constituent des priorit�s politiques absolues. Si les politiques et programmes de lutte contre la pauvret� s'inscrivent en g�n�ral dans la continuit�, plusieurs pays ont amorc� de nouvelles interventions dans le sillage du Sommet mondial (Chine, R�publique dominicaine, Mauritanie, S�n�gal, Togo). Plusieurs PFRDV ont indiqu� que le Programme sp�cial pour la s�curit� alimentaire (PSSA) appuy� par la FAO fait partie de leur strat�gie de lutte contre la pauvret�.

32. Dans les pays o� les personnes en �tat de d�nutrition repr�sentent une proportion significative de la population (Angola, Bangladesh, Ha�ti, Mozambique, etc.), l'accent est largement plac� sur les mesures � court terme comme les programmes "vivres-contre-travail" (voir Objectif 2.2), comptant principalement sur l'appui de l'aide alimentaire.

33. L'orientation des programmes � moyen et � long termes varie selon la situation du pays et la nature de ses probl�mes d'ins�curit� alimentaire. Les programmes de lutte contre la pauvret� comportent fr�quemment des mesures concr�tes pour am�liorer l'acc�s � la terre et/ou la s�curit� de jouissance, ainsi que le d�veloppement des infrastructures et des services sociaux essentiels, la bonification des terres par l'irrigation, l'acc�s au cr�dit, la commercialisation et la transformation et le d�veloppement des �quipements de stockage.

34. L'expansion de l'emploi par la promotion de projets ruraux � fort coefficient de main-d'oeuvre constitue �galement un moyen de lutter contre la pauvret�. En Mauritanie, la politique de l'emploi r�cemment adopt�e contient des mesures de promotion du travail ind�pendant. Le Ghana et le Nig�ria s'efforcent de cr�er des emplois agricoles pour les jeunes. La politique d'emploi 1997-2001 de la Tunisie vise � canaliser les investissements vers les industries � fort coefficient de main-d'oeuvre.

35. Un certain nombre de pays font �galement mention de mesures d'am�lioration du d�veloppement humain, notamment par des programmes d'enseignement de base et de sant� (Objectif 2.4) ainsi que par le perfectionnement professionnel.

36. Plusieurs pays d�velopp�s font �tat de m�canismes destin�s � garantir un revenu minimum et l'acc�s � la nourriture, de fa�on durable, pour les groupes en situation d'ins�curit� alimentaire. Les mesures sp�cifiques comprennent la promotion de l'emploi; les programmes de formation destin�s � am�liorer les aptitudes des travailleurs; des dispositifs pour les jeunes sans emploi qui leur garantissent une formation, des stages pratiques, un travail non r�mun�r� ou une �ducation � temps plein afin d'accro�tre leurs chances de trouver un emploi � long terme; des programmes de r��ducation des personnes handicap�es et d'autres mesures de soutien familial. Certains pays envisagent �galement de relever le salaire minimum. A l'�chelle internationale, les pays donateurs appuient des efforts de lutte contre la pauvret� engag�s par les pays en d�veloppement par le biais d'investissements dans les services sociaux, d'une assistance technique (par exemple des conseils en mati�re de r�forme agraire) et par le d�veloppement humain (par le biais de l'�ducation et de la formation professionnelle) afin de cr�er un environnement propice � la cr�ation d'emploi et � la formation de revenus.

37. Un certain nombre d'organisations internationales font �tat de l'aide qu'elles ont apport�e aux pays en d�veloppement en mati�re de lutte contre la pauvret�. Le PNUD aide les pays � am�liorer leur capacit� d'analyse de la pauvret�, d'examen des politiques et de formulation de strat�gies nationales et fournit un appui aux initiatives de cr�ation d'emploi et de formation de revenus gr�ce � des projets communautaires, notamment des microprojets. La promotion de "l'�ducation de base pour tous" constitue l'activit� principale de l'UNESCO. L'ONUDI assure la promotion de la technologie rurale tandis que le PAM, par ses programmes "vivres-contre-travail" contribue � la conservation des ressources et � la cr�ation d'emplois.

Objectif 2.2: Donner aux m�nages, aux familles et aux particuliers en situation d'ins�curit� alimentaire les moyens de satisfaire leurs besoins alimentaires et nutritionnels et chercher � aider ceux qui en sont incapables.

38. La plupart des pays en d�veloppement qui ont pr�par� un rapport ont mis en place des m�canismes � court terme pour garantir l'acc�s � la nourriture des m�nages en situation d'ins�curit� alimentaire. La nature de ces m�canismes varie d'un pays � l'autre mais les projets "vivres-contre-travail" (ou de travail contre r�mun�ration comme en Erythr�e) pour des travaux d'int�r�t public et/ou la conservation des ressources naturelles semblent assez r�pandus et leur objectif principal est d'accro�tre l'acc�s des pauvres � la nourriture. Dans de nombreux pays, ces projets sont compl�t�s par des programmes d'alimentation scolaire, d'alimentation d'appoint, de distribution directe en esp�ces ou en nature aux handicap�s ou aux personnes �g�es qui ne sont pas en mesure de b�n�ficier des programmes de travail. L'Iraq signale que le syst�me de rations alimentaires actuellement en place ne couvre que 60 pour cent des besoins.

39. Parmi les autres m�canismes, on peut citer des mesures anti-inflation pour assurer � des groupes � faible revenu un acc�s � la nourriture qui pourrait �tre compromis par une hausse des prix des denr�es alimentaires; des programmes d'aide aux ch�meurs; des interventions sur le march� consistant � augmenter l'offre afin de ramener les prix pratiqu�s � la port�e des consommateurs; des subventions pour les prix � la consommation; des programmes de distribution de vivres pour les familles dans le besoin (Br�sil). Dans un certain nombre de pays, ces m�canismes sont cibl�s ou autocibl�s pour r�pondre aux besoins des familles d�favoris�es ou r�orient�s vers cet objectif (Maroc).

40. Plusieurs pays prennent �galement des mesures pour garantir � certains groupes de population des r�gimes alimentaires nutritionnellement ad�quats (le Bangladesh par exemple met actuellement en oeuvre des projets visant � accro�tre la consommation de viande et d'oeufs des femmes allaitantes et des enfants dans certaines r�gions).

41. S'agissant de l'information sur la s�curit� alimentaire, un certain nombre de pays ont indiqu� qu'ils ont mis en place ou sont en train de mettre en place des syst�mes de surveillance de l'�tat nutritionnel des pauvres. Plusieurs pays ont �galement fait part de leur intention de cr�er des syst�mes SICIAV complets.

Mise en place de syst�mes d'information sur la s�curit� alimentaire: quelques exemples

La Tunisie r�alise tous les cinq ans des enqu�tes nationales sur les m�nages et a cr�� une base de donn�es sur les familles d�favoris�es; la Tha�lande poss�de un syst�me de surveillance nutritionnelle pour les enfants d'�ge pr�scolaire � partir duquel un mod�le de contr�le et de pr�vention de la malnutrition dans les groupes cibles a �t� mis au point; la Guin�e a entrepris une enqu�te nationale sur la nutrition qui fournit des donn�es de r�f�rence sur les groupes et les r�gions vuln�rables; la Colombie est en train d'�laborer des indicateurs qui seront utilis�s dans les syst�mes de suivi de l'alimentation et de la nutrition.

42. Les pays d�velopp�s font �tat de programmes de protection sociale perfectionn�s en faveur des pauvres, comprenant des transferts de revenus pour permettre la satisfaction de besoins essentiels tels que l'alimentation, la sant� de base et les services sociaux. Ces programmes comprennent fr�quemment un volet d'assurance ch�mage et de protection du troisi�me �ge. Plusieurs pays donateurs aident des pays en d�veloppement � am�liorer leur information en mati�re de s�curit� alimentaire; certains, comme le Canada, se sont engag�s � contribuer � la mise au point des SICIAV.

Objectif 2.3: S'assurer que les approvisionnements alimentaires soient sains, accessibles d'un point de vue physique et �conomique, qu'ils soient appropri�s et correspondent aux besoins �nerg�tiques et nutritionnels de la population.

43. Plusieurs pays en d�veloppement mentionnent les politiques et m�canismes mis en place pour le maintien des r�serves pour la s�curit� alimentaire, l'�valuation p�riodique des disponibilit�s et de la qualit� des denr�es alimentaires de base, la gestion post-r�colte afin de r�duire les pertes, la formation des femmes � la transformation artisanale des produits alimentaires et la promotion des potagers. Si les moyens utilis�s varient d'un pays � l'autre, l'objectif central est de garantir la disponibilit� et la stabilit� des approvisionnements pour les denr�es de base afin de satisfaire les besoins nutritionnels des populations. Pour garantir l'innocuit� et la qualit� des aliments, des lois sur les aliments ont �t� adopt�es, des instituts d'hygi�ne alimentaire et de nutrition ont �t� cr��s et les rapports font �galement r�f�rence au r�le du Codex Alimentarius en mati�re d'innocuit� des aliments. Certains pays soulignent �galement le r�le des associations de consommateurs.

44. En ce qui concerne la pr�vention et/ou la lutte contre les carences en micronutriments, les mesures prises ou sur le point de l'�tre varient en fonction du probl�me qui domine dans chaque pays.

Attention particuli�re port�e � certains �l�ments nutritifs

Si certains pays organisent des campagnes g�n�rales pour l'�ducation nutritionnelle, d'autres se concentrent sur l'apport de certains �l�ments nutritifs pr�cis, comme l'enrichissement du sel en iode (Erythr�e et Tunisie); un projet de pr�vention des carences en calcium, en fer et en vitamine B2 au Maroc; la promotion d'aliments riches en vitamine A et la distribution de capsules d'huile iod�e pour les femmes enceintes dans les r�gions o� l'incidence du goitre est sup�rieure � 20 pour cent en Tha�lande. En Tunisie, une enqu�te nationale a permis de recueillir des donn�es de r�f�rence sur les carences en micronutriments et des mesures sont actuellement prises pour renforcer la teneur en fer d'aliments de grande consommation. L'Erythr�e r�alise actuellement une enqu�te sur les micronutriments afin d'orienter les activit�s futures dans ce domaine.

45. La grande majorit� des pays d�velopp�s qui ont soumis un rapport ont indiqu� qu'ils poss�dent un syst�me national pour garantir des approvisionnements alimentaires sans danger, nutritifs et de haute qualit�. Les pays membres de l'Union europ�enne adh�rent aux directives de l'UE sur le contr�le de la qualit� des denr�es alimentaires. Les pays d'Europe centrale et orientale (R�publique tch�que, Hongrie, Roumanie, R�publique slovaque) prennent actuellement des mesures pour accro�tre l'innocuit� et la qualit� des aliments, notamment des produits carn�s. Plusieurs pays d�velopp�s ont indiqu� qu'ils contribuent au Codex Alimentarius et appliquent ses normes en mati�re d'innocuit� des produits alimentaires, de protection des consommateurs et de commerce, qu'ils appuient l'Accord sur les mesures sanitaires et phytosanitaires ainsi que les programmes d'am�lioration de la sant� et des r�gimes alimentaires et l'enrichissement des produits alimentaires en micronutriments dans les pays en d�veloppement.

46. Parmi les organisations internationales qui ont fait rapport sur cette question, la FAO joue un r�le pr�pond�rant dans le d�veloppement de la Commission mixte FAO/OMS du Codex Alimentarius qui fixe des normes pour la qualit� et l'innocuit� des produits alimentaires. De nombreuses organisations ont indiqu� qu'elles fournissaient une assistance aux pays en d�veloppement pour am�liorer diff�rents aspects de l'innocuit� et de la qualit� des produits alimentaires (FAO, AIEA, ILRI, ONUDI, PAM et, au plan r�gional, le Club du Sahel et OLDEPESCA).

Objectif 2.4: Promouvoir l'acc�s de tous, en particulier des pauvres et des membres des groupes vuln�rables et d�favoris�s, � l'enseignement de base et aux soins de sant� primaires, afin de renforcer leur capacit� d'autonomie

47. De nombreux pays en d�veloppement indiquent dans leurs rapports que l'acc�s universel aux services de sant� essentiels constitue l'objectif primordial de leurs politiques et strat�gies nationales en mati�re de sant�. Les mesures adopt�es dans cette perspective comprennent l'expansion des centres de sant� primaire et/ou des dispensaires � l'�chelon local et l'augmentation des effectifs du personnel de sant� communautaire dans ces formations sanitaires; l'am�lioration de l'hygi�ne; les programmes d'immunisation; les soins de sant� primaire et de sant� g�n�sique pour les femmes et les jeunes filles; des projets sp�cifiques en mati�re de sant� et de nutrition (projet Sant� 2000 en Ha�ti); des campagnes contre les �pid�mies et les maladies infectieuses, notamment le VIH/SIDA; et des plans nationaux d'action sanitaire conjugu�s � une politique de la population. Un certain nombre de pays ont soulign� que leurs programmes de sant� font une place de plus en plus importante aux groupes d�favoris�s, aux femmes et aux enfants.

48. En ce qui concerne l'acc�s � l'enseignement primaire, certains pays en d�veloppement signalent des progr�s importants vers l'objectif de "l'�ducation pour tous" et fournissent des renseignements sur les progr�s des taux d'alphab�tisation, des inscriptions scolaires, sur l'augmentation du nombre d'ann�es d'enseignement obligatoire - en g�n�ral l'�ducation �l�mentaire et parfois l'enseignement secondaire - et sur les objectifs fix�s pour l'avenir. Des efforts particuliers pour accro�tre les inscriptions des filles dans les �coles sont mentionn�s (Maroc, Indon�sie) et pour la construction d'�tablissements scolaires (la Syrie augmente �galement le nombre d'�coles itin�rantes pour les nomades).

49. Un petit nombre de pays ont indiqu� avoir pris des mesures pour am�liorer l'acc�s � une eau salubre.

Exemples de pays am�liorant l'acc�s � l'eau salubre

L'Erythr�e, le Togo, la Tunisie ont adopt� ou sont en train de pr�parer des programmes nationaux pour l'eau potable et l'assainissement. Certains pays, comme la Guin�e, construisent des puits et des points d'approvisionnement en eau.

50. L'�ducation communautaire en mati�re de nutrition, d'hygi�ne et de sant� constitue un �l�ment important de bon nombre de plans nationaux de nutrition. Ces campagnes d'�ducation couvrent fr�quemment l'ensemble de la soci�t� mais, dans certains cas, elles visent davantage les groupes vuln�rables et les r�gions en situation d'ins�curit� alimentaire.

51. Plusieurs pays d�velopp�s ont indiqu� que l'acc�s aux soins de sant� de base et � l'enseignement sont des droits garantis � leurs citoyens, notamment gr�ce � des mesures cibl�es en faveur des minorit�s et des groupes � faible revenu. L'information et l'�ducation nutritionnelles sont �galement largement r�pandues et fr�quemment se concentrent sur la pr�vention de probl�mes de sant� communs li�s au r�gime alimentaire comme les maladies cardio-vasculaires. Dans les pays membres de l'UE, la diffusion de l'information nutritionnelle s'effectue dans le cadre du Plan d'action europ�en.

52. En collaboration avec la CDD, la France a organis� en 1998 la Conf�rence internationale sur l'eau. Un certain nombre de pays d�velopp�s ont d�clar� appuyer les pays en d�veloppement dans les domaines de la sant� et de la nutrition, de la politique d�mographique (y compris la sant� g�n�sique) tandis que la gestion des ressources hydriques et l'assainissement constituent des activit�s importantes de leurs programmes de coop�ration pour le d�veloppement qui devraient �tre con�us de mani�re � r�pondre aux besoins essentiels des populations. Certains pays augmentent leur aide aux pays en d�veloppement dans ce domaine: par exemple, le Canada s'est engag� � consacrer 25 pour cent des ressources de l'APD aux besoins humains fondamentaux qui comprennent les soins de sant� primaire, l'enseignement de base, le planning familial, l'alimentation et la nutrition, les approvisionnements en eau, l'assainissement et autres domaines apparent�s; la Commission europ�enne a augment� de fa�on substantielle son aide financi�re aux pays ACP pour l'am�lioration de la sant�.

Engagement Trois
Nous poursuivrons des politiques et m�thodes participatives et durables de d�veloppement alimentaire, agricole, halieutique, forestier et rural dans les r�gions � potentiel �lev� comme dans celles � faible potentiel, qui sont essentielles pour assurer des approvisionnements alimentaires ad�quats et fiables au niveau des m�nages ainsi qu'aux �chelons national, r�gional et mondial, et lutterons contre les ravageurs, la s�cheresse et la d�sertification, consid�rant le caract�re multifonctionnel de l'agriculture.

Objectif 3.1: Chercher � assurer, par des m�thodes participatives, une production alimentaire durable, intensifi�e et diversifi�e, caract�ris�e par des gains de productivit�, d'efficience et de salubrit�, la lutte contre les ravageurs et une r�duction des gaspillages et des pertes, en tenant pleinement compte de la n�cessit� de maintenir en �tat les ressources naturelles.

53. De nombreux gouvernements de pays en d�veloppement ont accord� un degr� de priorit� �lev� au d�veloppement d'une production agricole, halieutique et foresti�re sans danger pour l'environnement et durable. Dans pratiquement tous les pays qui ont produit des rapports, les politiques et les programmes visent � r�aliser des augmentations durables de la production vivri�re par l'emploi d'une technologie appropri�e. Parmi les mesures dignes de mention, on peut citer l'emploi r�pandu de vari�t�s de semences am�lior�es; la promotion de l'emploi des engrais organiques et de l'agriculture biologique pour am�liorer la qualit� des sols et accro�tre la rentabilit� de la production; la vulgarisation des syst�mes int�gr�s et �quilibr�s de nutrition des plantes (une nutrition destin�e � garantir des augmentations durables des rendements agricoles); et les efforts engag�s pour lutter contre les ravageurs, l'accent �tant mis sur la protection int�gr�e � titre d'orientation strat�gique dans une perspective de durabilit� et de productivit� accrues. En 1997, la Chine a c�l�br� l'"Ann�e de la vulgarisation agrotechnique".

54. Plusieurs pays en d�veloppement encouragent �galement des syst�mes d'�levage durable. Le Pakistan, par exemple, pr�voit d’augmenter la productivit� du secteur de l'�levage gr�ce � des approvisionnements ad�quats en fourrage et une bonne alimentation animale, � l'am�lioration g�n�tique et � la lutte contre les maladies. La Turquie pr�voit de revoir la loi sur les parcours afin d'accro�tre la production zootechnique et de renforcer la s�curit� alimentaire. En Guin�e, l'am�lioration de la s�lection g�n�tique et de la production animale en milieu urbain et p�riurbain est encourag�e par l'appui fourni aux diff�rents intervenants dans la cha�ne de production. De nombreux pays prennent �galement des mesures pour r�duire ou �radiquer les maladies animales, comme la peste bovine et la fi�vre aphteuse. En Afrique, un certain nombre de pays participent � la Campagne panafricaine de lutte contre la peste bovine et conduisent des programmes d'immunisation contre cette maladie et d'autres.

55. Plusieurs pays s'efforcent �galement de d�velopper un secteur des p�ches durable (par exemple, le programme de la baie du Bengale en Inde). Dans ce contexte, le Ghana a lanc� un projet pour pr�venir le quasi-effondrement des stocks de poisson des eaux continentales et maritimes. La Jama�que fait une large place � la l�gislation en mati�re d'am�nagement des p�ches en prenant les mesures suivantes: coop�ration technique avec d'autres pays, formation des p�cheurs et programme am�lior� de suivi et de surveillance. Un certain nombre de pays portent �galement une attention particuli�re au d�veloppement de l'aquaculture.

56. Les pays d�velopp�s ont entrepris plusieurs initiatives pour la mise en place de syst�mes de production sans danger pour l'environnement, notamment des mesures de r�duction de la densit� du cheptel; la promotion d'une agriculture multifonctionnelle pr�voyant la pr�servation des paysages et la protection des sols, des eaux et de l'atmosph�re; la pr�servation de la diversit� biologique; l'application de nouvelles m�thodes et technologies de lutte int�gr�e contre les ravageurs et la promotion d'autres activit�s agricoles b�n�fiques pour l'environnement. La r�forme en profondeur de la Politique agricole commune de l'Union europ�enne, instaur�e en 1992, repr�sente une conversion partielle de mesures de soutien des prix vers des paiements directs, principalement pour les c�r�ales, les cultures prot�iques, le boeuf et le mouton; la r�forme pr�voie �galement la mise hors production obligatoire de terres pour les producteurs agricoles ainsi que des restrictions du taux de charge pour les �leveurs, deux mesures visant � r�aliser un �quilibre entre l'offre et la demande. L'Union europ�enne entend �galement r�duire la capacit� des flottilles de p�che, actuellement exc�dentaire.

57. Les programmes de coop�ration pour le d�veloppement appuient les efforts d�ploy�s par les pays en d�veloppement pour accro�tre la productivit� de l'agriculture et de l'�levage gr�ce � la s�lection v�g�tale, l'am�lioration de la fertilit� des sols et des apports d'�l�ments nutritifs, la lutte contre les maladies et les ravageurs des animaux et des plantes, l'int�gration de la foresterie dans le r�gime g�n�ral d'utilisation des terres (Finlande) et une meilleure utilisation des captures de poisson et des solutions de rechange pour la production halieutique, notamment l'aquaculture.

58. Plusieurs organisations internationales fournissent �galement une assistance � l'intensification durable de la production v�g�tale et au maintien du patrimoine de ressources naturelles. Ceci repr�sente le principal objectif de la plupart des programmes de la FAO, par exemple pour le Syst�me de pr�vention et de r�ponse rapide contre les ravageurs et les maladies transfronti�res des animaux et des plantes (EMPRES). Le CIRAF, par des enqu�tes ethnobotaniques participatives, s�lectionne de nouvelles esp�ces productives afin de prot�ger la diversit� biologique et promouvoir la diversification.

Le Programme sp�cial pour la s�curit� alimentaire (PSSA)

Le PSSA, lanc� en 1994 � l'initiative de la FAO, vise � aider les PFRDV � am�liorer leur s�curit� alimentaire en augmentant rapidement la production et la productivit� agricoles par des moyens durables sur le plan environnemental et �quitables sur le plan social et en se concentrant en particulier sur les petits agriculteurs qui comptent fr�quemment parmi les couches les plus pauvres de la population. Un programme connexe met � l'essai de nouvelles approches participatives qui aident les agriculteurs � prendre de meilleures d�cisions pour la gestion des r�coltes, des sols et de l'eau et pour lutter contre les ravageurs.

Objectif 3.2: Lutter contre les menaces �cologiques pour la s�curit� alimentaire, en particulier la s�cheresse et la d�sertification, les ravageurs, l'�rosion de la diversit� biologique et la d�gradation des ressources naturelles, terrestres et aquatiques, restaurer et mettre en valeur la base de ressources naturelles, y compris les eaux et les bassins versants, dans les zones o� elle est �puis�e et surexploit�e, pour accro�tre la production.

59. De nombreux pays en d�veloppement portent une attention particuli�re au suivi, � la protection et � l'utilisation durable des ressources naturelles. Les activit�s comprennent la sensibilisation du public et une meilleure compr�hension de la probl�matique de la conservation et de la restauration des ressources naturelles; le lancement de plans nationaux d'action environnementale ou de programmes sectoriels pour l'environnement; la cr�ation de fonds sp�ciaux; la mise en place d'un organisme de r�gie de l'environnement charg� de formuler et faire appliquer les lois; et la cartographie de l'utilisation des terres et/ou le zonage agro�cologique pour les politiques et les programmes d'action en faveur de l'environnement. Certains pays prennent �galement des mesures pour corriger les erreurs commises en raison des politiques adopt�es pour la gestion des ressources naturelles.

60. Dans le cadre g�n�ral de la conservation et de la restauration des ressources, de nombreux pays ont adopt� une politique nationale et de nouveaux instruments l�gislatifs pour la conservation et l'utilisation durable des ressources en eau et des sols. Certains ont revu leurs lois dans ce domaine (�quateur) afin de stimuler les investissements du secteur priv� ou sont en train de mettre en oeuvre un plan national de gestion des ressources hydriques (programme de ma�trise de l'eau et des crues au Bangladesh). De nombreux pays accordent �galement une place importante aux programmes d'am�nagement des bassins versants et de lutte contre la pollution des eaux. La Tha�lande a lanc� un programme de services itin�rants pour l'analyse des sols et la diffusion des technologies de conservation des sols et des eaux.

61. Le d�veloppement de l'irrigation est �galement activement encourag� dans de nombreux pays en d�veloppement. Le Maroc a, par exemple, mis un million d'hectares de terres en r�gime irrigu� - un objectif qui avait �t� fix� pour l'an 2000. Plusieurs autres pays sont en train d'�laborer ou de mettre en oeuvre des plans d'irrigation et de nouvelles politiques d'irrigation ax�es sur le transfert de la gestion de l'eau � des comit�s d'utilisateurs, des programmes d'utilisation efficace de l'eau et d'irrigation dans les exploitations agricoles (Egypte), d'am�lioration des comp�tences des agriculteurs dans l'entretien des p�rim�tres d'irrigation, de remise en �tat des r�seaux nationaux d'irrigation et d'am�nagement des terres humides et des zones mar�cageuses.

62. Afin de lutter contre la d�sertification, de nombreux pays affect�s par ce ph�nom�ne ont mis au point des plans nationaux d'action (Cap-Vert, Tchad, etc.) ou prennent des mesures sp�ciales comme la cr�ation de ceintures vertes arbor�es. Plusieurs pays ont �galement mis au point des strat�gies de pr�vention de la s�cheresse et de planification pr�alable.

63. Si les menaces qui p�sent sur la diversit� biologique repr�sentent une source de pr�occupation, quelques pays seulement font �tat de mesures destin�es � rem�dier � ce probl�me. Les interventions dans ce domaine comprennent la conservation des ressources phytog�n�tiques dans des banques de mat�riel g�n�tique et la pr�servation des ressources v�g�tales non agricoles par le biais de syst�mes de protection interdisant le pacage ou la coupe. Plusieurs pays proc�dent �galement � l'�valuation des ressources zoog�n�tiques.

64. S'agissant des p�ches, on se pr�occupe de plus en plus de la protection des ressources halieutiques et de la p�che responsable, de l'application des r�glements internationaux et nationaux et de la n�cessit� d'accro�tre la participation des communaut�s de p�cheurs. Certaines mesures de conservation des stocks halieutiques d'application mondiale, notamment le Code de conduite pour une p�che responsable, ont re�u un appui vigoureux de la part de nombreux pays. Les lois sont appliqu�es avec plus de rigueur ou r�vis�es pour parvenir � une exploitation durable des ressources halieutiques. Des instruments l�gislatifs ont �galement �t� adopt�s pour mettre fin aux m�thodes illicites de capture des poissons, comme l'emploi de produits chimiques et d'explosifs dangereux.

65. Plusieurs pays se sont dot�s de politiques, strat�gies et programmes nationaux pour lutter contre le d�boisement et stimuler une augmentation du couvert forestier. Les actions sp�cifiques adopt�es comprennent notamment l'adoption de nouveaux codes forestiers pr�voyant, entre autres choses, le transfert de la gestion des ressources naturelles aux communaut�s locales; la multiplication des p�pini�res pour l'arboriculture; le remplacement du bois de feu par d'autres combustibles comme le gaz et le p�trole; des mesures destin�es � garantir la protection et l'utilisation durable du bois-�nergie et du bois d'oeuvre avec la participation du secteur priv�; l'am�lioration de la lutte contre les incendies de for�t avec une participation accrue des populations; et la sensibilisation des communaut�s � l'importance des ressources foresti�res.

66. De nombreux pays ont indiqu� qu'ils ont sign� et qu'ils sont en train de mettre en oeuvre les conventions sur la d�sertification, la diversit� biologique, la protection de la couche d'ozone et les changements climatiques.

67. Plusieurs pays d�velopp�s font �galement �tat de mesures pour lutter contre les menaces d'origine environnementale pour la s�curit� alimentaire. Les domaines qui ont fait l'objet d'une attention particuli�re sont: la conservation des ressources g�n�tiques en agriculture; la lutte contre les pluies acides; le d�veloppement de l'agroforesterie; la lutte contre la d�sertification; la protection et la mise en valeur des ressources hydriques; la r�duction des �missions de gaz � effet de serre; l'am�lioration de la protection et de l'am�nagement des oc�ans; et la protection des ressources en eaux de surface et souterraines.

68. A l'�chelon international, les pays d�velopp�s aident les pays en d�veloppement dans plusieurs domaines, notamment la protection de l'environnement; la protection des ressources en eaux et en sols; la gestion de l'eau; la lutte contre la d�sertification; la promotion de m�thodes de zootechnie sans danger pour l'environnement; la conservation de la diversit� biologique; la protection et la gestion rationnelle des for�ts; la lutte contre les grands incendies de for�t; et la protection des for�ts ombrophiles.

69. Les organisations internationales qui ont pr�sent� des rapports (GCRAI, CIAT, FAO, CIRAF, PNUD, PNUE, etc.) apportent �galement leur concours aux pays en d�veloppement pour des activit�s li�es � la protection et � l'utilisation durable des ressources naturelles. Ces activit�s comprennent notamment la surveillance des ressources naturelles, des programmes de recherche-action sur la conservation des sols et des ressources hydriques, l'utilisation des engrais, l'appui � l'ex�cution de la Convention sur la d�sertification, la promotion de l'agroforesterie, etc.

Objectif 3.3: Promouvoir des politiques et programmes rationnels de transfert et d'utilisation des technologies, d'am�lioration des comp�tences et de formation correspondant aux besoins des pays en d�veloppement en mati�re de s�curit� alimentaire, et compatibles avec le d�veloppement durable, en particulier dans les zones rurales et d�favoris�es.

70. La plupart des pays en d�veloppement rendent compte des efforts d�ploy�s pour am�liorer les aptitudes et adopter de nouvelles technologies dans le but de promouvoir une productivit� durable dans leurs secteurs agricoles, halieutiques et forestiers. Dans cette perspective, de nombreux pays sont en train de moderniser leurs syst�mes formels d'�ducation agricole et/ou leurs centres de recherche et de formation. Plusieurs pays ont �galement pris des mesures d'int�gration des syst�mes de formation, de vulgarisation et de recherche.

71. La formation est dispens�e � tous les niveaux (agriculteurs, vulgarisateurs, chercheurs et cadres agricoles), aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Dans la plupart des cas, les programmes de formation pour les agriculteurs se concentrent sur la diffusion de technologies am�lior�es et de pratiques agricoles durables. Ces programmes sont souvent ex�cut�s, en collaboration avec les ONG, par le biais des services de vulgarisation, de stages pratiques pour les fermiers ainsi que par le biais d'�missions de radio et de t�l�vision. Dans certains pays, la formation et le transfert de technologie couvrent un champ �largi et portent sur de nombreux produits agricoles (Inde) alors que dans d'autres ils se concentrent sur un nombre limit� de produits, comme le riz (Guin�e). Au Maroc, le transfert de technologie porte principalement sur la rentabilit� de l'emploi des engrais et sur l'efficacit� des p�rim�tres d'irrigation dans les zones arides. Plusieurs pays prennent actuellement des mesures pour accro�tre la proportion de femmes qui b�n�ficient d'une formation et d'une mise � niveau de leurs comp�tences et pour diminuer leur charge de travail.

72. Un certain nombre de pays d�velopp�s indiquent que la recherche vise principalement � promouvoir un secteur agroalimentaire durable et sans danger pour l'environnement. Dans le domaine de la coop�ration pour le d�veloppement, les politiques et les programmes des pays donateurs se concentrent sur le perfectionnement des comp�tences et sur le transfert et l'utilisation de technologies pr�sentant un int�r�t pour la s�curit� alimentaire et pour la protection et l'utilisation durable des ressources naturelles, y compris la diversit� biologique dans les secteurs de l'agriculture, de l'�levage, des p�ches et des for�ts.

73. Plusieurs organisations internationales (les instituts affili�s au GCRAI, le PNUE, l’UEMAO, l'ONUDI, l'OMPI) ont fait mention des mesures prises dans le cadre de leurs mandats respectifs afin de renforcer la recherche, de promouvoir le transfert de technologie et d'am�liorer les comp�tences dans les pays en d�veloppement.

Objectif 3.4: Prendre des mesures radicales, en coop�ration avec le secteur public et le secteur priv�, pour renforcer et �largir la recherche et la coop�ration scientifique dans l'agriculture, la p�che et la foresterie � l'appui des politiques et de l'action men�e aux niveaux international, r�gional, national et local en vue d'accro�tre le potentiel de production et de conserver la base des ressources naturelles de l'agriculture, des p�ches et des for�ts, et � l'appui des efforts d�ploy�s pour �radiquer la pauvret� et promouvoir la s�curit� alimentaire.

74. Dans de nombreux pays en d�veloppement, la n�cessit� de proc�der � une affectation judicieuse des ressources dans le contexte de la lib�ralisation et de l'ajustement structurel a amen� les gouvernements � amorcer un processus de r�forme des institutions et des politiques de recherche agricole. Un certain nombre de pays (Bangladesh, Erythr�e, Guat�mala, Maroc, S�n�gal, Togo, Tunisie) proc�dent actuellement � la r�forme de leurs plans nationaux et de leurs instituts de recherche agricole en adoptant de nouvelles lois et en favorisant des programmes de recherche-action. Certains pays encouragent �galement la collaboration entre les institutions de recherche publiques et priv�es.

75. De nombreux pays d�velopp�s indiquent qu'ils sont en train de r�organiser leurs syst�mes nationaux de recherche pour en am�liorer l'efficacit� et parvenir � une meilleure coordination avec le secteur priv�. Outre les programmes scientifiques internationaux, ces pays appuient �galement des institutions de recherche nationales et r�gionales dans les pays en d�veloppement, en cherchant parfois � renforcer les partenariats entre la recherche priv�e et publique.

76. Un certain nombre d'organisations internationales de recherche collaborent avec des institutions nationales et r�gionales dans la perspective d'un changement technologique plus durable et ax� sur la s�curit� alimentaire. Parmi ces institutions, le GCRAI et ses instituts membres coop�rent avec les institutions nationales de recherche et les ONG pour formuler des politiques et des programmes, conduire des travaux de recherche et veiller � ce que les r�sultats de la recherche passent du laboratoire aux exploitations agricoles; constituent des collections d'esp�ces rares; et dispensent une assistance aux agriculteurs touch�s par des catastrophes naturelles en leur fournissant des ressources g�n�tiques pour leur permettre de r�tablir leurs moyens d'existence. L'IFPRI m�ne des travaux de recherche sur les politiques de lutte contre la pauvret�, d'am�lioration de la s�curit� alimentaire des pauvres et de protection des ressources naturelles. Le GCRAI et la FAO ont �galement publi� le "Decision Guide on Regeneration" (guide de la r�g�n�ration � l'usage des d�cideurs) qui fournit aux administrateurs des banques de mat�riel g�n�tique les outils n�cessaires pour satisfaire aux besoins de r�g�n�ration.

Objectif 3.5: Formuler et mettre en oeuvre des strat�gies int�gr�es de d�veloppement rural dans les zones � faible comme � haut potentiel, qui favorisent l'emploi rural, le perfectionnement professionnel, les infrastructures, les institutions et les services � l'appui du d�veloppement rural et de la s�curit� alimentaire des m�nages, et qui renforcent la capacit� locale de production des agriculteurs, p�cheurs, forestiers et autres personnes travaillant activement dans le secteur alimentaire, y compris des membres des groupes vuln�rables et d�favoris�s, des femmes, des populations autochtones, et de leurs organisations repr�sentatives, et qui assurent leur participation effective.

77. De fa�on g�n�rale, les pays en d�veloppement indiquent que leurs gouvernements accordent une attention particuli�re au d�veloppement rural int�gr� pour revitaliser les campagnes en construisant des infrastructures rurales (routes, r�seaux de communication, r�seaux �lectriques et fili�res commerciales) et pour favoriser l'am�lioration des revenus et des conditions de vie des ruraux. Dans un certain nombre de pays, l'accent est mis sur la d�centralisation administrative et sur la participation des femmes.

Privil�gier un d�veloppement rural int�gr�

Le Plan national de Quisquey et le Fonds d'initiatives communautaires en R�publique dominicaine, le Projet Bolivar-phase II en �quateur, la politique de "Structuration du monde rural" en Ha�ti ainsi que les programmes et projets de d�veloppement rural mentionn�s dans les rapports de Cuba, du Maroc, du Nig�ria, du P�rou et de la Tunisie, entre autres, constituent certains exemples sp�cifiques d'un d�veloppement rural int�gr�.

78. Dans plusieurs pays, des efforts sont �galement engag�s pour renforcer les pouvoirs conf�r�s aux collectivit�s territoriales. Ils portent notamment sur la cr�ation de conseils r�gionaux de l'agriculture (Chambres d'agriculture au Togo) et sur une politique de d�centralisation visant � transf�rer certaines responsabilit�s aux collectivit�s et institutions locales et territoriales dans le domaine de la sant�, de l'�ducation et de la gestion des ressources naturelles (S�n�gal). Le Bangladesh a cr�� des comit�s charg�s d'�tudier les moyens d'am�liorer l'efficacit� et la viabilit� financi�re des institutions locales.

79. La commercialisation est consid�r�e comme un �l�ment moteur de l'augmentation de la production agricole et de nombreux pays appuient activement la cr�ation de march�s ruraux et administrent des syst�mes d'information sur les march�s pour leurs communaut�s agricoles.

80. Le cr�dit rural est �galement jug� essentiel pour le d�veloppement agricole et de nombreux pays s'efforcent de diversifier les m�canismes de cr�dit. Dans certains, le cr�dit rural est fourni directement par des organismes ou des programmes gouvernementaux (Br�sil, Erythr�e, Malawi). Afin de stimuler la production agricole, les taux d'int�r�t pratiqu�s pour les pr�ts destin�s aux activit�s agricoles sont dans un certain nombre de pays inf�rieurs aux taux commerciaux et au taux d'inflation. Certains pays ont mis en place des dispositifs sp�ciaux d'acc�s au cr�dit pour les femmes (Indon�sie, Nig�ria).

Quelques m�canismes de cr�dit rural

Parmi les pays qui ont mis en place de nouveaux fonds et m�canismes de cr�dit (Bangladesh, B�nin, Colombie, Zambie, etc.), l'�quateur a cr�� une banque nationale rurale contr�l�e par les organisations d'agriculteurs; en Inde, le cr�dit est fourni par un r�seau multiinstitutions compos� de banques commerciales, de banques r�gionales et de mutuelles de cr�dit; le Pakistan a adopt� des mesures pour les pr�ts agricoles destin�s � aider les agriculteurs et cr�� une institution financi�re s'inspirant de la Grameen Bank afin d'offrir des pr�ts � des conditions favorables aux fermiers poss�dant moins de douze acres de terre. Au Togo, depuis le d�mant�lement de la Caisse nationale de cr�dit agricole, des ONG et des associations ont mis au point des programmes de microcr�dit.

81. Malgr� l'importance des infrastructures techniques et �ducatives dans les zones rurales et des programmes de formation pour une gestion durable des ressources naturelles, tr�s peu de pays ont fait sp�cifiquement mention d'activit�s dans ce domaine. Toutefois, on pr�voit une expansion de la participation des organisations populaires dans les programmes de d�veloppement rural durable en raison de l'appui accru dispens� par les gouvernements de plusieurs pays. Certains pays ont �galement indiqu� les mesures prises pour d�velopper la coop�ration Sud-Sud et pour mettre en oeuvre les recommandations de la CNUED.

Garantir un appui local au d�veloppement durable des ressources

Au Bangladesh, des projets destin�s � renforcer les pouvoirs des organisations communautaires de p�cheurs dans les communaut�s littorales sont en cours de formulation et le gouvernement est �galement en train de cr�er des offices du d�veloppement rural. En Turquie, la gestion durable des p�ches est pratiqu�e dans le cadre d'un dialogue permanent avec les organisations int�ress�es.

82. Dans les pays d�velopp�s, la revitalisation des campagnes est appuy�e par des politiques et des interventions qui comprennent: des pr�ts pour la modernisation des exploitations agricoles (associations d'�pargne et de cr�dit en Croatie); l'acc�s universel aux services publics; l'aide aux jeunes agriculteurs; la promotion de l'agritourisme; la diversification de l'agriculture et des activit�s de d�veloppement rural; la promotion des petites entreprises en milieu rural; le d�veloppement durable de l'�levage du renne en Norv�ge; l'all�gement du fardeau fiscal; des incitations aux entreprises novatrices dans le domaine de l'agriculture �cologique; et des mesures sp�ciales pour les r�gions montagneuses, comme le versement de subventions aux agriculteurs.

83. Les pays d�velopp�s aident les pays en d�veloppement � renforcer leurs m�canismes de cr�dit pour les microentreprises et les petits exploitants; � mettre en place des syst�mes financiers d�centralis�s et �liminer les obstacles aux initiatives priv�es; � promouvoir dans les zones rurales les activit�s agricoles et autres activit�s r�mun�ratrices; et � mettre en oeuvre une approche int�gr�e pour les zones � faible potentiel et les zones � potentiel �lev� en mettant l'accent sur l'intensification agricole dans les zones marginales.

84. Plusieurs organisations internationales (CIAT, CIRAF, IFPRI, SIRAN, ONUDI, PAM, Banque mondiale) mentionnent leur appui au d�veloppement rural dans les pays en d�veloppement, qui prend essentiellement la forme d'une assistance � la mise en oeuvre de strat�gies et de m�thodes de revitalisation des campagnes et de projets de d�veloppement des infrastructures sociales et physiques.

Engagement Quatre
Nous nous efforcerons de faire en sorte que les politiques concernant le commerce des denr�es alimentaires et agricoles et les �changes en g�n�ral contribuent � renforcer la s�curit� alimentaire pour tous gr�ce � un syst�me commercial mondial � la fois juste et ax� sur le march�.

Objectif 4.1: Relever les d�fis et mettre � profit les possibilit�s d�coulant du nouveau cadre commercial international �tabli lors des r�centes n�gociations commerciales mondiales et r�gionales.

85. De nombreux pays soulignent les changements apport�s � leurs politiques nationales dans le sens d'une lib�ralisation des �changes et du d�veloppement du secteur priv�. Les pays en d�veloppement en particulier, mais non exclusivement, mettent fortement l'accent sur les am�liorations apport�es � leurs infrastructures et � leurs syst�mes d'entreposage, de cr�dit et de commercialisation. Plusieurs pays am�liorent leur information sur les march�s afin de renforcer la transparence des prix.

86. Un certain nombre de pays font �tat d'une r�orientation de leur politique en faveur d'une plus grande ouverture sur l'ext�rieur notamment par l'application des r�gles commerciales, l'abolition des barri�res non tarifaires et l'appui au secteur priv� pour la promotion des exportations.

87. De nombreux pays soulignent l'importance qu'ils accordent � l'am�lioration des mesures sanitaires et phytosanitaires, notamment pour satisfaire aux normes en vigueur sur les march�s ext�rieurs.

Initiatives r�gionales pour le commerce

On a assist� � un d�bordement d'activit� au plan r�gional concernant les initiatives d'ouverture commerciale, nouvelles ou existantes (MERCOSUR, la Communaut� andine, l'UEMAO, la CEDEAO, le CARICOM, le March� commun pour l'Afrique orientale et australe, la SADC). De nouvelles mesures sont �galement prises pour harmoniser les politiques commerciales avec les partenaires actuels et envisag�s, par exemple en Europe dans le cadre des pourparlers en vue de l'�largissement de l'Union europ�enne.

88. Plusieurs organisations internationales indiquent avoir fourni une assistance pour am�liorer la productivit� agricole et les infrastructures, satisfaire aux normes sanitaires et phytosanitaires et am�liorer les politiques. La r�union minist�rielle de l'OMC � Singapour a d�cid� que les pays en d�veloppement les moins avanc�s et les pays importateurs nets de produits alimentaires devraient b�n�ficier d'un traitement diff�renci� pour le cr�dit accord� aux exportations de produits agricoles. La r�union a �galement adopt� un cadre g�n�ral destin� � accro�tre les avantages que les pays en d�veloppement retirent de l'assistance technique dans le domaine du commerce dispens�e par six organisations internationales (FMI, CCI, CNUCED, Banque mondiale, PAM et OMC). Les secr�tariats du Codex Alimentarius et de la CIPV, assur�s par la FAO, ont poursuivi leur travail d'�laboration de normes, directives et recommandations dans le but de lever les barri�res non tarifaires inutiles au commerce des produits agricoles et alimentaires et qui sont express�ment reconnues dans les accords du Cycle d'Uruguay.

89. Il n'y a eu que quelques rares r�f�rences � l'octroi de pr�f�rences commerciales suppl�mentaires par les pays d�velopp�s aux exportations des pays en d�veloppement. La CE a mentionn� ses projets de directives pour les n�gociations avec les pays ACP, qui devraient d�buter en septembre 1998. Il a �t� fait mention dans les rapports des efforts d�ploy�s pour garantir la compl�mentarit� des politiques commerciales et environnementales bien que le Comit� du commerce et de l'environnement de l'OMC ait continu� de se r�unir au cours de cette p�riode. Enfin, quelques pays ont signal� les efforts engag�s sur le plan des politiques des p�ches (P�rou, Venezuela).

Objectif 4.2: Satisfaire les besoins essentiels d'importations alimentaires de tous les pays, compte tenu des fluctuations des cours mondiaux et des disponibilit�s et particuli�rement des niveaux de consommation alimentaire des groupes vuln�rables dans les pays en d�veloppement.

Att�nuer les effets des hausses des prix

Un certain nombre de pays en d�veloppement ont fait �tat de leurs politiques de lib�ralisation des importations alimentaires bien que, simultan�ment, un grand nombre d'entre eux aient �galement pris des mesures pour att�nuer les effets des hausses des prix. Ces mesures ont consist� notamment � aider les consommateurs � accro�tre leur acc�s � la nourriture � des prix abordables; � abaisser les tarifs douaniers, utilis�s d�sormais de fa�on souple et dans certains cas en �liminant les taxes sur certains produits alimentaires d'importation; � fournir des incitations pour les installations priv�es d'entreposage; � invoquer la clause sp�ciale de sauvegarde de l'OMC pour les importations alimentaires et autres m�canismes de protection de l'OMC; et, dans certains cas, � adopter des dispositifs r�gionaux pour garantir les approvisionnements (Erythr�e, Gambie, Syrie, Terminal du Sahel au Togo).

90. Plusieurs pays exportateurs de produits alimentaires ont indiqu� leur adh�sion aux engagements de l'OMC en vue d'une r�duction des subventions � l'exportation et ont fait �tat des politiques qu'ils ont adopt�es afin d’approvisionner de fa�on fiable les march�s mondiaux. Certains donateurs d'aide alimentaire ont fait rapport sur leurs politiques en la mati�re. Les pourparlers en vue d'une nouvelle Convention sur l'aide alimentaire sont en cours.

91. Plusieurs pays ont soulign� l'importance qu'ils attachent � l'ex�cution effective de la D�cision du Cycle d'Uruguay relative aux mesures concernant les effets n�gatifs possibles du programme de r�forme sur les pays les moins avanc�s et les pays en d�veloppement importateurs nets de produits alimentaires. L'OMC a indiqu� qu'une liste de pays admis � b�n�ficier des dispositions de la D�cision a �t� adopt�e mais que cette liste ne conf�re pas des avantages automatiques. Les notifications des mesures prises en vertu de la D�cision sont en train d'�tre produites et, lors de la r�union minist�rielle de Singapour, les membres de l'OMC sont convenus d'encourager les institutions pertinentes � envisager la cr�ation ou le renforcement de m�canismes sp�ciaux pour les pays en d�veloppement �prouvant des difficult�s, imputables au Cycle d'Uruguay, pour financer leurs importations commerciales normales de produits alimentaires. La Banque mondiale et le FMI ont indiqu� qu'ils �taient en mesure de r�pondre aux demandes en ce sens � l'aide des diff�rentes facilit�s existantes.

92. La FAO a r�alis� une analyse d�taill�e de la situation alimentaire des PMA et des PDINPA et de la fa�on dont ces pays ont �t� touch�s par les fortes hausses des prix en 1995/96 et par la diminution du volume des livraison des produits alimentaires � des conditions de faveur, enregistr�e au cours des derni�res ann�es. Cette �tude a �t� pr�sent�e au Comit� de l'agriculture et au Comit� de l'aide alimentaire de l'OMC. La facture des importations de vivres pour les PDINPA et les PMA a augment� de 200 millions de dollars E.-U. pour atteindre un total de 7,2 milliards de dollars E.-U. en 1997/98, un niveau qui, tout en �tant inf�rieur au niveau record de 8 milliards de dollars E.-U. en 1995/96, n'en est pas moins nettement sup�rieur au niveau de 5,9 milliards de dollars E.-U. de 1994/95. La FAO a �galement poursuivi sa surveillance active de l'�volution des cours mondiaux et des stocks de denr�es alimentaires par le biais de ses publications p�riodiques, comme "Perspectives de l'alimentation" et "Food Stocks and Prices Monitor", lanc� r�cemment.

Objectif 4.3: Appuyer la poursuite du processus de r�forme conform�ment � l'Accord du Cycle d'Uruguay, notamment l'Article 20 de l'Accord sur l'agriculture.

93. De nombreux pays font �tat de leurs pr�paratifs pour la poursuite du processus de r�forme, dont le d�but est pr�vu en 1999. Plusieurs ont indiqu� avoir renforc� leur pr�sence � Gen�ve dans la perspective des n�gociations qui s'y d�rouleront. D'autres re�oivent actuellement une aide internationale, � des stades plus ou moins avanc�s, pour mieux se pr�parer � ces n�gociations.

94. Un certain nombre de pays ont soulign� le r�le d'une collaboration r�gionale accrue pour le suivi du Cycle d'Uruguay, plusieurs indiquant que la lib�ralisation des �changes � l'�chelon r�gional constituait une bonne transition en vue d'une participation plus pouss�e au syst�me commercial international. Certains pays ont indiqu� qu'ils travailleraient en conjonction avec d'autres pays pour poursuivre le processus de r�forme.

95. Plusieurs organisations internationales ont d�crit l'assistance qu'elles fournissent aux pays pour la pr�paration des n�gociations en vertu de l'Article 20 de l'Accord sur l'agriculture. Cette assistance comprend notamment les processus d'analyse et d'�change d'information dans le cadre de l'OMC ainsi qu'une aide directe aux pays, des ateliers, des actions de formation et des �tudes. L'OMC compte aujourd'hui 132 pays membres et plusieurs autres pays se pr�parent � adh�rer � cette organisation.

Engagement Cinq
Nous nous efforcerons de pr�venir les catastrophes naturelles et les crises provoqu�es par l'homme, d'y �tre pr�par�s et de r�pondre aux besoins alimentaires provisoires d'urgence, d'une fa�on qui stimule la reprise, le redressement et le d�veloppement et renforce la capacit� de satisfaire les besoins futurs.

Objectif 5.1: R�duire la demande d'aide alimentaire d'urgence en renfor�ant les efforts visant � pr�venir et � r�soudre les situations d'urgence provoqu�es par l'homme, en particulier les conflits internationaux, nationaux et locaux.

96. Les renseignements concernant la pr�vention et le r�glement des conflits dans le contexte national, r�gional et international ont �t� essentiellement communiqu�s dans le cadre de l'Objectif 1.1. Le R�seau de pr�vention des conflits de la Communaut� europ�enne a �t� constitu� en 1997. Dans le cadre de leur soutien aux efforts de paix � l'�chelon local et international, plusieurs pays d�velopp�s ont �galement fait rapport sur diff�rents aspects du probl�me des mines terrestres antipersonnel et des op�rations de d�minage.

Quelques exemples de l'appui aux activit�s de d�minage

Le Canada a annonc� la cr�ation d'un nouveau Fonds de renforcement de la paix, de 10 millions de dollars et a �t� l'artisan d'une initiative internationale visant � interdire la production, le stockage, le transfert et l'emploi des mines antipersonnelles. Le Danemark a renforc� son engagement en faveur des op�rations de d�minage et a �galement cr�� un groupe de travail international pour l'aide humanitaire. La France, l'Allemagne et la Su�de ont �galement mentionn� leurs activit�s de d�minage.

Objectif 5.2: Etablir au plus t�t des strat�gies de pr�vention et de pr�paration � l'intention des PFRDV et d'autres pays et r�gions sujets aux situations d'urgence.

97. Comme on l'a vu pour l'Objectif 2.2, de nombreux pays disposent de m�canismes pour le suivi et l'�valuation de la vuln�rabilit� aux catastrophes alimentaires. Un certain nombre de pays (Bangladesh, Ghana, Jama�que, Philippines) signalent qu'ils ont mis en place des programmes et des politiques de planification pr�alable pr�voyant notamment la constitution et le maintien de stocks de s�curit� alimentaire, ou sont en train de formuler des programmes de pr�vention et de gestion des catastrophes naturelles (Y�men, Zambie). Plusieurs pays d�velopp�s appuient les efforts d�ploy�s par les pays en d�veloppement, que ce soit pour la mise au point de syst�mes d'information pour l'�valuation de la vuln�rabilit� ou pour l'adoption de strat�gies de pr�paration aux situations d'urgence.

98. Les organisations internationales font mention de l'assistance technique dispens�e pour la formulation de syst�mes nationaux d'alerte rapide et d'information alimentaire (FAO) et de programmes de planification pr�alable (FAO, PAM). Le syst�me EMPRES de la FAO a r�ussi � enrayer une �pizootie de peste bovine en Afrique de l'Est en 1996/97. L'ILRI traite des questions d'alerte rapide et de gestion du risque dans les syst�mes pastoraux.

Faire face au ph�nom�ne El Ni�o

Les parades au ph�nom�ne climatique El Ni�o comprennent des plans d'urgence destin�s � en att�nuer l'impact (Colombie, Equateur, Nicaragua). Un groupe de travail interinstitutions sur El Ni�o charg� d'�tudier les moyens de pr�venir et d'att�nuer les effets d'El Ni�o et de s'y pr�parer a b�n�fici� d'un apport scientifique de l'OMM qui s'appuyait sur les travaux de recherche les plus r�cents et sur les derni�res mises � jour des pr�visions.

Objectif 5.3: Am�liorer et, si n�cessaire, mettre en place des m�canismes d'intervention imm�diate, efficients et efficaces aux niveaux international, r�gional, national et local.

99. Pour garantir des interventions imm�diates face aux situations d'urgence, de nombreux pays en d�veloppement ont indiqu� qu'ils avaient cr�� des institutions charg�es notamment de la gestion des secours d'urgence et, dans certains cas, des comit�s � l'�chelon national et local (souvent avec la participation des ONG) pour contribuer aux activit�s de distribution et de coordination des secours. Les autres mesures adopt�es dans ce domaine comprennent la constitution de r�serves alimentaires et d'installations d'entreposage � des endroits strat�giques; la liaison avec des organismes internationaux; le renforcement des capacit�s des communaut�s locales par la formation aux moyens de pr�vention et/ou d'intervention efficaces en cas d'urgence; et des mesures de mise en alerte ou des plans de pr�paration.

100. Les pays d�velopp�s sont en g�n�ral dot�s de m�canismes pour faire face aux situations d'urgence et pour venir en aide � d'autres pays en difficult� par le biais d'une assistance � la fois bilat�rale et multilat�rale. L'aide humanitaire repr�sente un engagement important pour les pays donateurs , la contribution la plus importante provenant � ce titre des pays membres de l'UE et de la Communaut�. Plusieurs donateurs ont indiqu� qu'ils d�tiennent des stocks d'urgence de vivres et de mat�riel qui peuvent �tre exp�di�s dans des d�lais tr�s courts pour aider d'autres pays faisant face � des situations d'urgence. L'appui aux transactions triangulaires varie d'un pays � l'autre (la France fournit 10 pour cent de son aide alimentaire par le biais de transactions triangulaires, la Suisse donne la priorit� aux achats dans les pays en d�veloppement des vivres destin�s � l'aide alimentaire).

101. Un certain nombre d'organisations internationales ont fait �tat de leurs contributions directes et indirectes � l'efficacit� des m�canismes d'intervention d'urgence: la FAO, par le biais du Syst�me mondial d'information et d'alerte rapide (SMIAR); la FAO et le PAM par le biais d'�valuations ind�pendantes des besoins alimentaires; le PAM par la distribution de vivres aux pays faisant face � des catastrophes naturelles ou provoqu�es par l'homme. En 1997, l'appui du PNUD aux situations d'urgence complexes s'est accru de fa�on appr�ciable. L'OMS a mis au point des strat�gies pour venir en aide aux populations vuln�rables sur le plan nutritionnel pendant les situations d'urgence.

Objectif 5.4: Renforcer les liens entre op�rations de secours et programmes de d�veloppement, ainsi qu'avec les activit�s de d�minage le cas �ch�ant, de fa�on � ce qu'ils se compl�tent mutuellement et facilitent la transition du secours au d�veloppement.

102. Plusieurs pays en d�veloppement prennent actuellement des mesures pour s'assurer que les op�rations de secours sont li�es aux efforts de d�veloppement � long terme. L'Angola a par exemple pris des mesures pour remplacer la distribution de vivres par des projets "vivres-contre-travail" et a amorc� des op�rations de d�minage avec l'appui d'ONG. Les pays privil�gient �galement le redressement du secteur agricole en fournissant des semences am�lior�es, des outils et du b�tail dans les situations post-urgence. La r�installation et la r�insertion des personnes d�plac�es et des anciens combattants constituent une autre activit� post-urgence li�e au d�veloppement.

103. De nombreux pays d�velopp�s appuient, tant sur le plan bilat�ral que sur le plan multilat�ral, des programmes de redressement post-urgence. Un des m�canismes auxquels ils font appel est la fourniture, par l'entremise de la FAO, d'intrants agricoles pour permettre aux agriculteurs de reprendre leurs activit�s. L'OMS et le PAM sont en train de formuler des directives pour l'aide alimentaire � l'appui de la reprise.

Engagement Six
Nous encouragerons l'affectation et l'utilisation optimales de l'investissement public et priv� pour faire progresser les ressources humaines, les syst�mes alimentaires, agricoles, halieutiques et forestiers durables et le d�veloppement rural, dans les zones � fort comme � faible potentiel.

Objectif 6.1: Cr�er le cadre politique et les conditions qui encourageront au maximum les investissements publics et priv�s dans le d�veloppement �quitable et durable des syst�mes alimentaires, le d�veloppement rural et les ressources humaines � l'�chelle n�cessaire pour contribuer � la s�curit� alimentaire.

104. Les pays en d�veloppement d�ploient actuellement des efforts pour promouvoir � la fois l'investissement int�rieur et �tranger dans le but de stimuler leur croissance �conomique globale et d'am�liorer la s�curit� alimentaire � l'�chelon national et � celui des m�nages. La lib�ralisation �conomique et les r�formes macro�conomiques destin�es � instaurer un cadre favorable pour le secteur priv� constituent des mesures fr�quemment utilis�es dans ce but. Les mesures compl�mentaires refl�tent les imp�ratifs de la situation sp�cifique des pays (le Maroc, le Niger, le Pakistan, le P�rou, la Syrie, le Togo et la Tunisie ont adopt� des codes de l'investissement ou pr�par� des panoplies de mesures en faveur de l'investissement).

La promotion des investissements int�rieurs et �trangers

Parmi les mesures destin�es � promouvoir les investissements int�rieurs et �trangers, on peut citer le cas du B�nin, qui a cr�� un organisme de promotion du d�veloppement industriel et mis en place des m�canismes de cr�dit pour encourager l'investissement dans les petites et moyennes entreprises et pour les programmes de s�curit� alimentaire. L'Erythr�e a �labor� une nouvelle politique fonci�re pour encourager les investissements dans la production vivri�re. Le Ghana a diminu� les imp�ts sur les revenus des banques qui pr�tent au secteur agricole et r�duit les taux d'int�r�t pour les pr�ts � l'agriculture. La Mauritanie subventionne le cr�dit rural pour accro�tre la productivit�. Le Maroc met en oeuvre des projets destin�s � stimuler l'initiative priv�e et les investissements dans l'industrie alimentaire et, pour attirer les capitaux �trangers, a d�clar� le secteur agricole exon�r� d'imp�ts jusqu'en 2020. Le Mozambique a diminu� les droits de douane sur les importations d'intrants et de mat�riel agricole et la Tunisie a mis en place un r�gime d'assurance pour prot�ger contre les risques communs dans le secteur agricole.

105. Les mesures d'am�lioration du d�veloppement des ressources humaines comprennent, entre autres choses (voir �galement Engagement Deux), la cr�ation de fonds pour la formation, y compris la formation des agriculteurs, et pour le renforcement de l'esprit d'entreprise.

106. Peu de renseignements ont �t� communiqu�s concernant les mesures prises pour renforcer la coop�ration r�gionale pour les investissements dans des domaines d'int�r�t commun. L'Erythr�e a par exemple indiqu� qu'elle participe activement � l'IGAD et � l'OLCP/EA afin d'�laborer des politiques et des approches compl�mentaires pour des probl�mes d'envergure r�gionale.

107. S'agissant des pays d�velopp�s, les politiques nationales de mise en valeur des ressources humaines se traduisent essentiellement par l'enseignement et la formation professionnelle, la cr�ation d'emploi et la promotion d'investissements acceptables sur les plans social et environnemental. Les politiques des pays donateurs dans le domaine de la coop�ration pour le d�veloppement se concentrent en g�n�ral sur la cr�ation de capacit� et la promotion des investissements priv�s. Par exemple, les programmes de coop�ration entre les chambres de commerce de la France et des pays d'Afrique de l'Ouest s'inscrivent dans le cadre d'initiatives destin�es � mobiliser les r�seaux d'entrepreneurs, � renforcer un climat propice pour le secteur priv� et � consolider et diversifier la relance de l'investissement en Afrique subsaharienne.

Objectif 6.2: Chercher � mobiliser les ressources techniques et financi�res de toutes provenances, y compris par l'all�gement de la dette, et � optimiser leur utilisation, pour accro�tre l'investissement dans les activit�s li�es � l'agriculture, la p�che, la foresterie et la production alimentaire durables dans les pays en d�veloppement au niveau requis pour contribuer � la s�curit� alimentaire.

108. Pour mobiliser les ressources techniques et financi�res et optimiser leur utilisation, les activit�s men�es par les pays en d�veloppement comprennent la cr�ation de fonds ruraux ou de fonds sp�ciaux pour le d�veloppement rural et de fonds de d�veloppement ax� sur les produits de base (Colombie); la promotion des investissements priv�s �trangers par le biais de projets de coentreprise; des incitations fiscales et mon�taires pour encourager les investissements dans des domaines qui contribuent � la s�curit� alimentaire; et l'accroissement de la part des d�penses publiques consacr�e � l'agriculture. Un certain nombre de pays cr�ent �galement des coop�ratives rurales et des m�canismes d'entraide pour mobiliser l'�pargne et le cr�dit en faveur d'activit�s rurales productives.

109. De nombreux pays ont �galement indiqu� qu'ils sont en train de n�gocier une r�duction de leur dette ext�rieure afin de d�gager des ressources pour accro�tre la s�curit� alimentaire.

110. Tout au long de leurs rapports, les pays donateurs soulignent l'importance accord�e � l'appui aux efforts d�ploy�s par les pays en d�veloppement en faveur d'un d�veloppement rural et agricole durable et de la s�curit� alimentaire. De nombreux pays ont indiqu� les objectifs et les orientations qu'ils ont fix�s pour leur APD.

Quelques exemples d'objectifs et d'orientations de l'APD

Depuis 1994, le Danemark a multipli� par trois son aide au d�veloppement du secteur agricole des pays en d�veloppement, un secteur qui repr�sente aujourd'hui 20 pour cent du total de l'aide danoise. En 1996, l'Allemagne a consacr� quelque 40 pour cent de l'enveloppe totale d'assistance au d�veloppement rural et � la s�curit� alimentaire. Vingt pour cent des mesures prises dans le cadre des partenariats pour l'investissement de la Communaut� europ�enne ont port� sur les secteurs de l'agriculture et de l'agroalimentaire.

Certains pays donateurs ont indiqu� les objectifs qu'ils se sont fix�s pour l'APD. Le Danemark consacre plus de 1 pour cent de son PNB � l'aide au d�veloppement et entend poursuivre cette politique par les fili�res bilat�rales et multilat�rales. L'Irlande s'est fix�e un objectif pour l'APD de 0,45 pour cent du PNB d'ici 2002. La Suisse pr�voit de faire passer son APD de 0,34 � 0,40 pour cent du PNB. Les Pays-Bas continueront de consacrer 0,80 pour cent au moins de leur PNB � l'aide au d�veloppement. La Norv�ge a port� sa contribution � 0,85 pour cent du PNB et le gouvernement s'est fix� comme objectif d'atteindre 1 pour cent d'ici l'an 2000. Le Royaume-Uni va commencer � inverser la tendance � la baisse suivie par son aide au d�veloppement et a r�affirm� son engagement � l'objectif convenu pour l'APD de 0,7 pour cent du PNB.

111. Parmi les autres mesures adopt�es afin de mobiliser les ressources et accro�tre les investissements dans les pays en d�veloppement on peut citer: les mesures d'all�gement de la dette et l'appui � l'initiative FMI/Banque mondiale de r�duction de la dette des pays pauvres tr�s endett�s (Initiative PPTE); l'appui aux mesures de r�duction des d�penses militaires excessives pour r�affecter ces ressources au d�veloppement social et �conomique; l'assistance financi�re et technique pour les projets et programmes agricoles int�gr�s visant une gestion durable des ressources naturelles et pour la mise en valeur des ressources humaines dans les secteurs de l'alimentation, de l'agriculture et du d�veloppement rural; et l'appui aux pays traversant une phase difficile de leur conversion � une �conomie de march�. Plusieurs donateurs appuient la mobilisation de l'�pargne int�rieure et rurale par le biais de m�canismes institutionnels appropri�s et de la d�centralisation; le Canada apporte un soutien actif � la cr�ation et � la gestion de groupes consultatifs charg�s de promouvoir les meilleures pratiques de d�veloppement du microcr�dit au service des plus d�munis.

112. Les efforts de coordination des bailleurs de fonds se poursuivent et la Commission europ�enne a notamment adopt� plusieurs initiatives dans ce sens. Plusieurs bailleurs de fonds ont fait part de leur soutien particulier � certains groupes de pays, par exemple les pays ACP, les PMA ou des listes de pays cibles, le plus souvent en Afrique.

113. Parmi les organisations internationales, le FMI et la Banque mondiale ont, comme on l'a vu plus haut, lanc� une initiative en faveur des PPTE afin de r�duire la dette des pays �ligibles gr�ce � des mesures concert�es prises par tous les cr�anciers. Jusqu'� pr�sent, quatre pays ont b�n�fici� d'une aide dans le cadre de cette initiative pour un montant �quivalant � environ un sixi�me de leur dette ext�rieure. En 1997, le FMI a approuv� 21 nouveaux m�canismes d'appui aux politiques macro�conomiques et structurelles adopt�es par les pays membres, dont sept dans le cadre de la FASR. Un achat a �t� effectu� dans le cadre de la Facilit� de financement compensatoire et de financement des impr�vus, con�ue pour aider les pays membres accusant une diminution temporaire de leurs exportations ou une hausse de leurs importations de c�r�ales.

114. Le "Pacte strat�gique" de la Banque mondiale augmente les concours financiers et am�liore l'ex�cution de programmes-pays focalis�s dans toutes les r�gions. Parmi les banques r�gionales, la BID, outre ses op�rations de pr�t, a �labor� des documents de strat�gie li�s aux recommandations du SMA. Les activit�s du Centre d'investissement de la FAO en 1997 pourraient mobiliser quelque 2,5 milliards de dollars E.-U. pour le d�veloppement agricole. Le Programme de coop�ration technique (PCT) fournit des ressources catalytiques; plusieurs accords ont �t� conclus par la FAO et des institutions internationales ou r�gionales de financement pour le PSSA. "Investir dans la s�curit� alimentaire" a �t� le th�me retenu pour Telefood et la Journ�e mondiale de l'alimentation en 1997. D'autres organisations internationales ont indiqu� le r�le direct ou indirect qu'elles ont jou� dans la mobilisation des ressources financi�res pour les investissements dans les pays en d�veloppement (ILRI, UNESCO, ONUDI).

Engagement SeptNous ex�cuterons ce Plan d'action, et assurerons son contr�le et son suivi, � tous les niveaux en coop�ration avec la communaut� internationale.

Objectif 7.1: Adopter des mesures dans le cadre national propre � chaque pays pour am�liorer la s�curit� alimentaire et permettre la mise en oeuvre des engagements pris dans le Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation.

115. Les pays de toutes les r�gions ont entrepris un examen de leurs strat�gies nationales pour la s�curit� alimentaire � la lumi�re du Plan d'action, y compris les politiques � court, moyen et long termes. D ans certains rapports, il est fait �tat des travaux de recherche et des �tudes analytiques � l'appui de cet examen. Des m�canismes de coordination interminist�rielle ont en g�n�ral �t� mis en place, tr�s souvent apr�s le SMA, et de nombreux plans nationaux d'action sont en cours d'�laboration en s'appuyant par exemple sur les plans d'action pour l'alimentation et la nutrition �labor�s apr�s la CIN. Un certain nombre de pays en d�veloppement et de pays d�velopp�s privil�gient la participation de partenaires de la soci�t� civile, y compris le secteur priv�, les organisations de producteurs et les ONG, aux interventions en faveur de la s�curit� alimentaire nationale. Dans plusieurs pays, des d�bats � l'�chelle nationale ont �t� consacr�s au suivi du Sommet. Les pays donateurs ont �galement fait part de leurs politiques en mati�re de coop�ration internationale (voir Objectif 7.2).

116. Des campagnes "De la nourriture pour tous" et autres initiatives destin�es � sensibiliser le grand public, y compris les c�l�brations de la Journ�e mondiale de l'alimentation, ont �t� entreprises dans de nombreux pays en d�veloppement et pays industrialis�s avec la participation de la soci�t� civile. Les parlements sont fr�quemment associ�s � ces actions au niveau national ou � l'�chelon international, en particulier par le biais de l'UIP.

117. Telefood 1997, la premi�re �mission en mondovision consacr�e � la mobilisation de l'opinion publique, de la solidarit� internationale et de ressources financi�res pour lutter contre la faim et la malnutrition a �t� suivie par 500 millions de t�l�spectateurs dans le monde. Plus de soixante pays ont particip� � cette manifestation.

118. Plusieurs pays ont �galement relat� leurs actions de suivi pour d'autres sommets, conf�rences et conventions. Les actions destin�es � am�liorer la s�curit� alimentaire ont �t� abord�es sous les Engagements correspondants.

Objectif 7.2: Am�liorer la coop�ration sous-r�gionale, r�gionale et internationale, mobiliser les ressources disponibles et en optimiser l'utilisation, � l'appui des efforts nationaux visant � assurer dans les meilleurs d�lais une s�curit� alimentaire mondiale durable.

119. La coop�ration r�gionale et, plus particuli�rement, la coop�ration sous-r�gionale b�n�ficient d'un appui particuli�rement vigoureux dans toutes les r�gions et les rapports fournissent de nombreux exemples de cette coop�ration dans le cadre de dispositifs multipays d�j� en place ou nouvellement cr��s avec des degr�s d'institutionnalisation variables. Les minist�res et les parlements du Conseil nordique ont d�fini certains domaines de coordination des politiques. Des exemples de coop�ration Sud-Sud, par exemple � l'�chelle d'une sous-r�gion ou dans le cadre du Programme sp�cial de la FAO pour la s�curit� alimentaire, ont �t� �galement donn�s.

120. Les pays donateurs se sont engag�s � poursuivre leur appui bilat�ral et multilat�ral aux efforts engag�s par les pays en d�veloppement pour �radiquer la pauvret� et instaurer la s�curit� alimentaire. De nouvelles orientations destin�es � �tablir un lien entre certaines dimensions de l'aide au d�veloppement et la question de l'immigration ont �t� signal�es (la politique de cod�veloppement en France; le programme MED-migration de la Communaut� europ�enne).

121. Les rapports soulignent la n�cessit� de poursuivre les efforts d'optimisation de l'utilisation des ressources consacr�es au d�veloppement et � l'assistance, notamment par une plus grande synergie entre les donateurs et par le biais de la r�forme des Nations Unies et fournissent des exemples aux plans national et international. Plusieurs pays font �tat de la participation des ONG, des organisations de producteurs, du secteur priv� et d'autres repr�sentants de la soci�t� civile aux activit�s d'assistance technique � la fois dans les pays donateurs et dans les pays b�n�ficiaires. De vastes r�seaux internationaux d'ONG contribuent � mobiliser la communaut� des ONG, � accro�tre son influence dans les d�bats en cours et � donner plus de poids au suivi du SMA, � tous les �chelons.

122. Les organisations et les fonds du syst�me des Nations Unies, les institutions financi�res internationales et les banques r�gionales de d�veloppement, les instituts membres du GCRAI et d'autres organisations internationales rendent compte de l'appui fourni � la conception et � l'ex�cution des strat�gies nationales de s�curit� alimentaire et de d�veloppement agricole et rural durable. La FAO a apport� son concours � 150 pays en d�veloppement et pays en transition pour la pr�paration de notes de strat�gie sur le d�veloppement national de l'agriculture � l'horizon 2010.

La mise en place des SICIAV

Le travail interinstitutions de d�finition des Syst�mes d'information et de cartographie de l'ins�curit� alimentaire et de la vuln�rabilit� (SICIAV) a �t� lanc� par la FAO au d�but de 1997 (voir document CFS: 98/4) avec une participation soutenue des institutions des Nations Unies et d'autres partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux. Plusieurs pays se sont dits pr�ts � �laborer des SICIAV � l'�chelon national et/ou � contribuer � leur mise au point en apportant leur exp�rience.

123. En avril 1997, le Comit� administratif de coordination des Nations Unies (CAC) a approuv� la proposition de la FAO et du FIDA de cr�er le R�seau CAC sur le d�veloppement rural et la s�curit� alimentaire. Ce r�seau remplace l'ancien Sous-comit� du CAC sur le d�veloppement rural et constitue le m�canisme de suivi interinstitutions du Sommet. Au niveau des pays, le R�seau se compose de groupes th�matiques pour le d�veloppement rural et la s�curit� alimentaire cr��s dans le cadre du syst�me de coordonnateurs r�sidents des Nations Unies. Les groupes th�matiques, d�j� cr��s ou en cours de constitution dans 75 pays, b�n�ficient g�n�ralement de la participation des institutions nationales, des donateurs bilat�raux et des repr�sentants de la soci�t� civile en plus de la pr�sence des institutions des Nations Unies. Au niveau du Si�ge, le R�seau se compose de vingt institutions des Nations Unies qui s'int�ressent � ces questions, participent aux groupes par pays et leur apportent un appui. La coordination et l'appui technique du R�seau sont assur�s par la FAO et le FIDA en �troite coop�ration avec le PAM. Le R�seau utilise Internet et d'autres technologies d'information modernes pour promouvoir les �changes d'information et les maillages interactifs entre pays et r�gions et entre ses membres � tous les niveaux.

Objectif 7.3: Suivre activement l'application du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation.

124. La plupart des pays font �tat des m�canismes qu'ils ont mis en place pour assurer le suivi de l'ex�cution du Plan d'action. A l'�chelon r�gional, toutes les conf�rences r�gionales de la FAO en 1998 pr�voient un d�bat de haut niveau sur le suivi du Sommet.

125. Lors de sa vingt-troisi�me session, le CSA a adopt� des dispositions provisoires pour l'�tablissement de rapports sur l'ex�cution du Plan d'action en 1997 (voir par. 1-3, Introduction); il �tudiera des dispositions et des plans de pr�sentation de rapport normalis�s pour les activit�s futures de suivi de l'application du Plan lors de sa Vingt-quatri�me session.

126. L'Assembl�e g�n�rale des Nations Unies (R�solution 51/171) et l'ECOSOC lors de sa session de fond en 1997 ont abord� la question du suivi du SMA dans le contexte de la R�solution du Conseil 1996/36.

Objectif 7.4: Clarifier le contenu du droit � une nourriture ad�quate et le droit fondamental de chacun d'�tre � l'abri de la faim, tel qu'il figure dans le Pacte international relatif aux droits �conomiques, sociaux et culturels et autres instruments internationaux et r�gionaux pertinents, et accorder une attention particuli�re � l'ex�cution et � la r�alisation pleine et progressive de ces droits comme moyen de parvenir � la s�curit� alimentaire pour tous.

127. En 1997, la Conf�rence de la FAO et la Commission des droits de l'homme des Nations Unies ont adopt� des r�solutions � l'appui de la r�alisation de cet objectif. Un Protocole d'accord a �t� sign� par le Directeur g�n�ral de la FAO et le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme.

128. Le Haut Commissariat aux droits de l'homme (UNHCHR) a �t� l'h�te d'une consultation sur le droit � une nourriture ad�quate qui a conclu que, quoique solidement d�fini dans le droit international, le contenu op�rationnel de ce droit et ses moyens d'ex�cution sont en g�n�ral mal compris, de sorte qu'il est insuffisamment appliqu�. Des recommandations sur les mesures � prendre pour pr�ciser la nature de ce droit et l'appliquer ont �t� formul�es. Le Haut Commissariat donnera suite au mandat qui lui a �t� confi� � cet �gard.

129. Certains pays ont rendu compte de l'appui qu'ils apportent au Haut Commissariat et aux ONG pertinentes pour la promotion du droit � la nourriture et pour la recherche d'instruments ad�quats pour en accro�tre l'application. Ce travail d'�claircissement de la teneur du droit � l'alimentation est �galement r�alis� dans quelques cas � l'�chelon national. Le souhait de voir se poursuivre l'examen de ce droit � l'�chelon international, y compris au niveau du CSA, et d'assister � un vaste mouvement d'adh�sion et de ratification du Pacte a �t� exprim�.

130. Plusieurs pays signalent l'existence de dispositions constitutionnelles et autres � l'appui du droit � la nourriture et soulignent la contribution que leur action en faveur de la s�curit� alimentaire a apport�e au respect de ce droit.

131. Le PNUD a sign� un protocole d'accord avec le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme afin d'assurer l'int�gration des droits de l'homme au d�veloppement et pr�pare actuellement un programme de renforcement des droits de l'homme.

Objectif 7.5: Partager les responsabilit�s en vue de parvenir � la s�curit� alimentaire pour tous afin que l'ex�cution du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation se d�roule au niveau le plus bas possible, qui permette d'atteindre son objectif dans les meilleures conditions.

132. Des exemples de l'application du principe du subsidiarit� dans les interventions au niveau national et dans la coop�ration internationale sont fournis dans certains rapports, qui mettent l'accent sur la d�centralisation. Par exemple, la Belgique et la Su�de ont insist� sur le r�le des ONG pour tous les aspects du suivi du Sommet. Plusieurs pays ont �galement soulign� la compl�mentarit� des engagements pris dans diff�rents sommets, conf�rences et conventions internationales.

IV. CONCLUSIONS

133. Les renseignements communiqu�s par les pays et institutions qui ont fait parvenir leurs rapports font ressortir une d�termination universelle � mettre en oeuvre le Plan d'action du Sommet, dans toutes ses dimensions. Cela montre � quel point le caract�re multidimensionnel de la s�curit� alimentaire, exprim� dans la D�claration de Rome sur la s�curit� alimentaire mondiale, est aujourd'hui pleinement reconnu. L� o� ils faisaient d�faut, des m�canismes ont �t� mis en place pour promouvoir, coordonner et ex�cuter le suivi du Sommet.

134. En revanche, le Secr�tariat n'a pas �t� en mesure, dans le cadre de ce premier examen, de tirer des conclusions g�n�rales sur les progr�s de l'ex�cution du Plan d'action, et ce pour plusieurs raisons.

135. Premi�rement, les donn�es contenues dans les rapports sur les politiques et programmes en faveur de la s�curit� alimentaire pour tous portent essentiellement sur la continuation de mesures d�j� engag�es au moment du Sommet. Certes, les rapports font �tat de nouvelles mesures adopt�es ou envisag�es suite au Sommet mondial. Toutefois, les r�sultats de ces nouvelles interventions n'ont pu, en r�gle g�n�rale, �tre constat�s ou analys�s, comme on pouvait s'y attendre, les rapports couvrant l'ann�e qui a suivi imm�diatement celle du Sommet.

136. Deuxi�mement, il convient de souligner que l'�chantillonnage vaste mais h�t�rog�ne de rapports de pays sur lequel ce document s'appuie ne saurait justifier que l'on en tire des conclusions g�n�rales sur le fond. En outre, et compte tenu du tr�s vaste �ventail de th�mes abord�s dans le Plan d'action, tous les pays se sont montr�s s�lectifs, � des degr�s variables, et ont choisi de fournir les renseignements qu'ils jugeaient les plus pertinents pour leurs rapports. Le Secr�tariat n'a par cons�quent pas �t� en mesure de d�gager un panorama complet des situations rencontr�es et des mesures prises par rapport � tel ou tel probl�me particulier.

137. Une conclusion concernant le processus semble toutefois appeler un examen de la part du CSA et constitue un compl�ment � l'analyse contenue dans le document CFS 98/6. A l'avenir, le calendrier des activit�s d'�tablissement de rapports devrait viser � faciliter la r�ception du plus grand nombre de rapports possible � un stade suffisamment pr�coce pour permettre une analyse en profondeur. A cet �gard, il convient de souligner que les actions les plus r�centes ne se pr�tent g�n�ralement pas � une analyse concluante en l'absence de r�sultats tangibles. En outre, des rapports de port�e trop vaste peuvent nuire � une concentration de l'information et de l'analyse sur les th�mes les plus importants; le choix d'un nombre plus limit� d'engagements pour chaque session de suivi contribuerait � r�soudre cette difficult�. En outre, les rapports pourraient �tre �galement con�us de mani�re � offrir une analyse pr�cise de certaines situations, des mesures adopt�es pour y faire face, des r�sultats obtenus et des raisons de ces r�sultats, et ce � titre de solution de rechange ou de compl�ment � un inventaire exhaustif des actions actuellement men�es.


ANNEXE I

LISTE DE PAYS AYANT ENVOYE DES RAPPORTS AU 31 MARS 1998

1. Allemagne
2. Angola
3. Antigua-et-Barbuda
4. Bangladesh
5. Belgique
6. B�nin
7. Br�sil
8. Cameroun
9. Canada
10. Cap-Vert
11. Chine
12. Colombie
13. Commission europ�enne
14. Croatie
15. Cuba
16. Danemark
17. Egypte
18. Equateur
19. Erythr�e
20. Finlande
21. France
22. Gambie
23. Ghana
24. Guatemala
25. Guin�e
26. Ha�ti
27. Hongrie
28. Inde [ Engagements Deux et Trois.]
29. Indon�sie
30. Iraq
31. Irlande
32. Italie
33. Jama�que
34. Lib�ria
35. Malawi

36. Maroc
37. Mauritanie
38. Mozambique
39. Nicaragua
40. Niger
41. Nig�ria
42. Norv�ge
43. Pakistan
44. Pays-Bas
45. P�rou
46. Philippines
47. R�publique centrafricaine
48. R�publique dominicaine
49. R�publique tch�que
50. Roumanie
51. Royaume-Uni
52. S�n�gal
53. Slovaquie
54. Soudan
55. Sri Lanka
56. Su�de
57. Suisse
58. Swaziland
59. Syrie
60. Tchad
61. Tha�lande
62. Togo
63. Trinit�-et-Tobago
64. Tunisie
65. Turquie
66. Venezuela
67. Vietnam
68. Y�men
69. Zambie


ANNEXE II

LISTE DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES DONT LES RAPPORTS ONT �T� RE�US AU 31 MARS 1998

1. Agence internationale de l'�nergie atomique (AIEA)
2. Banque interam�ricaine de d�veloppement (BID)
3. Banque mondiale
4. Centre international d'agriculture tropicale (CIAT)
5. Centre international pour la recherche agricole dans les zones arides (ICARDA)
6. Centre pour l'agriculture et les sciences biologiques International (CAB)
7. Club du Sahel - Organisation pour la coop�ration et le d�veloppement �conomique
8. Comit� administratif de coordination, R�seau sur le d�veloppement rural et la s�curit� alimentaire
9. Conseil international des c�r�ales (CIC)
10. Conseil international pour la recherche en agroforesterie (CIRAF)
11. Fonds mon�taire international (FMI)
12. Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI)
13. Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (UNHCHR)
14. Institut international d'irrigation (IIMI)
15. Institut international de recherche sur l'�levage (ILRI)
16. Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI)
17. Institut international des ressources phytog�n�tiques (IPGRI)
18. Organisation arabe pour le d�veloppement agricole (OADA)
19. Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)
20. Organisation des Nations Unies pour le d�veloppement industriel (ONUDI)
21. Organisation des Nations Unies pour l'�ducation, la science et la culture (UNESCO)
22. Organisation latino-am�ricaine de d�veloppement des p�ches (OLDEPESCA)
23. Organisation m�t�orologique mondiale (OMM)
24. Organisation mondiale de la propri�t� intellectuelle (OMPI)
25. Organisation mondiale de la sant� (OMS)
26. Organisation mondiale du commerce (OMC)
27. Organisation pour la coop�ration et le d�veloppement �conomiques (OCDE)
28. Programme alimentaire mondial (PAM)
29. Programme des Nations Unies pour le d�veloppement (PNUD)
30. Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE)
31. Secr�tariat du Commonwealth
32. Service international de la recherche agronomique nationale (SIRAN)
33. Union �conomique et mon�taire ouest-africaine (UEMAO)


ANNEXE III

LISTE DES SIGLES

ACP Etats de l'Afrique, des Cara�bes et du Pacifique
ADRD Agriculture et d�veloppement rural durables
AIEA Agence internationale de l'�nergie atomique
APD Aide publique au d�veloppement
BID Banque interam�ricaine de d�veloppement
AB Centre pour l'agriculture et les sciences biologiques International
CAC Comit� administratif de coordination
CARICOM Communaut� des Cara�bes
CCI Centre du commerce international
CDD Commission du d�veloppement durable
CE Communaut� europ�enne
CEDEAO Communaut� �conomique des Etats d'Afrique de l'Ouest
CIAT Centre international d'agriculture tropicale
CIC Conseil international des c�r�ales
CIPD Conf�rence internationale sur la population et le d�veloppement
CIPV Convention internationale sur la protection des v�g�taux
CIRAF Centre international pour la recherche en agroforesterie
CNUCED Conf�rence des Nations Unies pour le commerce et le d�veloppement
FAO Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture
FASR Facilit� d'ajustement structurel renforc�e
FIDA Fonds international pour le d�veloppement agricole
FMI Fonds mon�taire international
GCRAI Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale
UNHCHR Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme
ICARDA Centre international pour la recherche agricole dans les zones arides
IFPRI Institut international de recherche sur les politiques alimentaires
IGAD Office intergouvernemental pour le d�veloppement
IIMI Institut international d'irrigation
ILRI Institut international de recherche sur l'�levage
IPGRI Institut international des ressources phytog�n�tiques
MERCOSUR March� commun austral
OADA Organisation arabe pour le d�veloppement agricole
OCDE Organisation pour la coop�ration et le d�veloppement �conomiques
OLCP/EA Organisation de lutte contre le criquet p�lerin dans l'Est africain
OLDEPESCA Organisation latino-am�ricaine de d�veloppement des p�ches
OMC Organisation mondiale du commerce
OMM Organisation m�t�orologique mondiale
OMPI Organisation mondiale de la propri�t� intellectuelle
OMS Organisation mondiale de la sant�
ONUDI Organisation des Nations Unies pour le d�veloppement industriel
PAM Programme alimentaire mondial
PCT Programme de coop�ration technique
PDINPA Pays en d�veloppement importateurs nets de produits alimentaires
PFRDV Pays � faible revenu et � d�ficit vivrier
PMA Pays les moins avanc�s
PNUD Programme des Nations Unies pour le d�veloppement
PNUE Programme des Nations Unies pour l'environnement
PPTE Pays pauvres tr�s endett�s
PSSA Programme sp�cial pour la s�curit� alimentaire
SICIVA Syst�me d'information et de cartographie de l'ins�curit� et de la vuln�rabilit� alimentaires
SIRAN Service international de la recherche agronomique nationale
UE Union europ�enne
UEMAO Union �conomique et mon�taire de l'Afrique de l'Ouest
UIP Union interparlementaire
UNESCO Organisation des Nations Unies pour l'�ducation, la science et la culture

OSZAR »